TEST Logiciel : Mind Manager X5

Leader des logiciels de mind mapping, la dernière version de Mind Manager ? X5 Pro ? impose une vision de la carte heuristique qui s’élargit à l’information business mapping

Mind Manager de MindJet est un outil de mind mapping. Ce logiciel sous Windows est simple d’accès, comme un outil de dessin, mais il respecte en partie les préceptes des cartes heuristiques, dont le moindre n’est pas de débuter par le centre.

L’installation du programme s’effectue sans difficulté. Les équipes de MindJet ont travaillé avec Microsoft et ça se voit, l’application est totalement intégrée à Windows, et son code a été largement optimisé. L’écran propose classiquement une page blanche, sur laquelle la carte sera dessinée. En haut, la barre de menu des applications sous Windows, puis une barre d’outils liées aux maps. On y trouve des boutons là aussi classiques (nouveau, ouvrir, enregistrer, copier/coller, annuler, etc.), mais aussi des boutons dédiés, insérer une branche, une sous branche, un lien, une note, un marqueur, zoom, etc. En bas de l’écran, une barre d’outils dédiée au dessin, là aussi très classique. L’est moins la barre d’outils de connexion, qui permet de transférer directement le contenu d’une map dans Outlook, Word, PowerPoint ou Project, voire d’autres applications, dont JCV Gant, petit programme de gestion de projet dédié à Mind Manager. La nouveauté à l’écran est placée sur le côté droit, une barre d’onglets verticaux, qui donnent accès à diverses fonctionnalités, comme la gestion des maps, les marqueurs, une base de tâches pour renseigner la gestion de projet, une librairie d’images, un module de recherche, et l’apprentissage. Dessiner une carte heuristique Mind Manager respecte les lois du mind mapping. A la création d’une map, un information vient se placer au centre de la feuille. C’est le c?ur de map, le projet à renseigner. Par exemple : ‘site web’ pour un projet de développement d’un site Web. La touche ‘Entrer’ permet de créer une branche, une tâche. Par exemple : ‘optimisation des images’. Touche ‘Entrer’, et une seconde branche est créée, par exemple : ‘validation des tarifs’. La touche ‘Insert’ crée une sous branche, qui part de la branche principale active. Et ainsi de suite? Pour renforcer la force de la map, des marqueurs peuvent y être associés, des petits objets graphiques qui qualifient la tâche. Des boutons de priorité, de suivi de tâche, des ‘smiley’, des drapeaux, etc. A une branche peut aussi être associée une image, destinée à accompagner la démarche intellectuelle mnémotechnique du rédacteur. Par exemple une voiture pour un déplacement, un ordinateur pour un développement, un sigle euro pour une dépense, etc. La pertinence de l’outil informatique s’impose déjà. La map se construit rapidement, mais surtout elle peut être modifiée simplement, les couleurs des branches par exemple, les images associées, et surtout l’organisation des idées par glisser/déposer des tâches, quelle que soit la surface de la map. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs imprimées sur des tables traçantes ! A une branche peut être associée une note, qui se construit comme un document, avec la possibilité d’y placer un tableau, une image? Associée aussi une ressource, avec sa consommation. Exportée dans Word, la map fournira les titres (les branches principales), les sous-titres (les branches secondaires), le texte (les notes) et un positionnement des travaux (la ressource). A une branche peut aussi être associé un fichier, par exemple un document Word qui s’ouvrira automatiquement par double clic. Ou même un lien hypertexte, pour ouvrir une page Web, par exemple. Pour un travail collaboratif, ces fonctions sont d’une productivité rare ! Chacun peut documenter la map, y associer des données, afficher le contenu qui l’intéresse (lié à une tâche ou une ressource), visualiser l’interactivité du projet, etc. Des outils de saisie et de collaboration Une map peut renvoyer vers une autre map ! Voilà qui peut sembler évident, mais en terme de productivité, en dehors de la puissante association avec Word, Mind Manager présente bien des surprises productives. Le mode ‘Brainstorming’, par exemple, permet de saisir les idées à la volée, puis de créer des groupes d’idées, et enfin de générer une map et d’y organiser les idées. Le groupe peut travailler sur une map unique, rétro projetée, le cheminement des processus est alors acquis et accepté par tous. La forme de la map permet de revenir simplement et à tout moment sur un processus, qui peut être documenté. Et à la fin de la réunion, chacun repart avec son compte-rendu, sa map ! Lors des réunions, le gain de temps mesuré par l’usage de Mind Manager peut atteindre 50%, avec un taux d’appréhension par les participant supérieur à 60% ! L’extraction d’une map dans Microsoft Project ou JCV Gant génère un projet, avec ses ressources si ces dernières ont été documentées, et un diagramme de Gant si les temps bornés ont été saisis. C’est une autre représentation, plus dynamique et collaborative, d’un projet. Le mode ‘Présentation’ peut quant à lui se substituer à un document PowerPoint en présentant une map dynamique. L’utilisateur peut centrer le visu sur une branche, la développer ou la réduire, revenir sur son architecture principale, etc., toutes choses que le système de diapos, à défilement, ne permet pas ! Et une fonction Web permet meêm de générer des pages Web dynamiques, avec l’afichage de la map principale, le clic sur une branche affichant une nouvelle page Web, la présence des liens, etc., sans autre manipulationn que de lancer l’opération. Très intéressant pour mettre en ligne un projet ou une étude. Formation et défauts La présentation qui précède de Mind Manager a de quoi faire saliver, mais quelque soient les qualités de ce produit, il n’est pas exempt de défauts ! Le plus rédhibitoire est qu’il n’est disponible qu’en anglais. Ses concurrents aussi, mais ce n’est pas une raison… Une version française existe, l’ancienne version 2002, toujours disponible mais moins performante ! Cette absence démontre que les pratiquants de la carte heuristique sont encore des pionniers en France? Autre défaut, en gagnant en fonctionnalités, le produit a perdu en souplesse. Les maps se révèlent plus techniques et moins biologiques. Dommage, l’esprit du mind mapping y perd. Mind Manager n’en est pas moins un remarquable outil pour saisir et structurer l’information, en particulier en entreprise (information business mapping), qui s’adresse à tous ceux qui utilisent leur cerveau pour des besoins non routiniers. Il accompagne la créativité, structure la pensée, et permet d’obtenir une vision d’ensemble claire. Attention, cependant, pour ceux qui souhaiteraient travailler avec ce produit, Mind Manager n’est que l’outil, l’intérêt de la carte heuristique est dans la démarche. A ce titre, la formation à la méthode s’impose, au risque si cette dernière n’est pas intégrée de disposer d’un bolide, mais sans permis de conduire ! Le site de Mind Manager France. Le site de la communauté du schéma heuristique, Pétillant.com.