L’omniprésence du réseau mobile attendue avec l’arrivé de la 5G couplée à une forte capacité en matière de débits oblige à revoir son infrastructure. Et, à défaut de nouvelles technologies révolutionnaires, sa densification s’impose pour assurer un service de qualité, tant pour les utilisateurs que pour les objets. Une densification qui passera par la multiplication des small cell, ou petites antennes, en complément des macro cell, les grandes antennes qui couvrent des rayons de plusieurs kilomètres.
C’est pour trouver des réponses à ces problématiques que l’ANFR (Agence nationale des fréquences) pilote une série d’expérimentations grandeur nature. Depuis le 11 janvier, et pendant un mois, cinq « petites antennes » de réseaux mobiles à faible puissance vont rayonner à proximité des berges du Lac d’Annecy, le long des avenues d’Albigny et du Petit Port, principalement. Elles seront opérées par Orange. D’autres expérimentations se poursuivront dans le courant du semestre dans d’autres villes sur les réseaux de Bouygues Telecom et SFR.
Intégrées dans du mobilier urbain, des abribus et panneaux d’affichage JCDecaux, les petites antennes resteront relativement invisibles à l’œil des riverains qui pourraient s’inquiéter de la proximité de ces mini stations radio. Ce mobilier offrira ainsi le raccordement au réseau électrique et à celui de l’opérateur en fibre optique. Quant à la portée du signal radio, elle devrait s’étendre de quelques dizaines de mètres, quelques centaines tout au plus. La question de l’exposition aux ondes électromagnétiques et leur influence sur la santé humaine reste un sujet sensible en France même si « il n’existe aucune preuve scientifique d’un danger pour la santé lorsque l’exposition aux ondes radio est inférieure aux seuils recommandés par l’OMS », rappelle l’ANFR.
« Cette expérimentation s’inscrit dans une réflexion générale de déploiement à grande échelle d’antennes à faible puissance venant compléter le réseau mobile actuel, résume l’Agence. Cette évolution doit favoriser l’accès au très haut débit mobile pour tous, la connectivité étant devenue une attente de base des citoyens. » Mais aussi du secteur professionnel et des collectivités locales pour lesquelles cette densification du réseau mobile permettra d’offrir de nouveaux services autour de la smart city (ville connectée).
Dans tous les cas, il faudra répondre à une croissance attendue de plus de 60% par an de la consommation des données mobiles sur le territoire. Par ailleurs, ce réseau hétérogène composé de petites et grandes antennes préfigure le réseau 5G dont les débuts sont attendus pour 2020. L’ANFR entend présenter ses premières conclusions à l’issue de cette expérimentation et fournira un bilan global mi-2017 à l’issue des deux autres sur les réseaux de SFR et Bouygues Telecom.
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