Tiscali se retire partiellement des zones non dégroupées

Les prix pratiqués par France Télécom sont encore une fois sur la selette. Tiscali maintient néanmoins une offre pour les abonnés de ces zones

Et de deux! Après Tele2, c’est au tour de Tiscali d’annoncer son intention d’abandonner la commercialisation de ses offres en zones non dégroupées.

Mais contrairement à Tele2 qui abandonne totalement ce marché, Tiscali ne supprime que l’offre à 20 euros mensuels pour 512 kb/s. Une offre où le FAI « perd de l’argent ». Le 512 à 20 euros n’est désormais disponible que pour les habitants des zones dégroupées. Les anciens abonnés auront toujours accès au service, sans augmentation de prix. Mais il n’y aura pas de nouveaux recrutements pour l’offre 512. Par contre l’offre 1024/2048 kb/s est maintenue en zones non dégroupées. Encore une fois, les tarifs de gros de France Télécom (option 5) payés par les FAI alternatifs pour couvrir ces zones sont jugés prohibitifs. Dans les zones dégroupées, ils peuvent au contraire déployer leurs propres infrastructures et s’affranchir de l’opérateur historique. Le 14 octobre dernier, Tiscali avait déjà souligné son mécontentement par le biais d’une lettre ouverte au président de la République, Jacques Chirac. Dans ce document, le nouveau président du FAI, Diego Massidda dénonce la récente décision de l’ART de refuser d’analyser le marché de détail en arguant d’un dynamisme du marché. « Je considère, au contraire, que ce marché souffre de graves problèmes concurrentiels causés par l’affirmation d’une nouvelle fracture numérique », écrit-il dans ce courrier adressé également au chef du gouvernement et à plusieurs ministres. Il explique que le dégroupage de la ligne téléphonique locale, qui permet de s’affranchir du lien avec l’opérateur historique, est un processus long alors que France Télécom peut déployer quand il le désire la technologie ADSL dans son réseau. Il dénonce en outre les prix pratiqués par Wanadoo en assurant qu’ils sont si bas que « ses concurrents ne peuvent s’aligner sans subir des pertes insupportables ». « Il est donc impératif de baisser le prix des offres de gros de France Télécom dans les zones non dégroupées », écrit-il. Tiscali n’aura donc pas attendu une éventuelle baisse de ses tarifs pour réagir. En fait, selon le service de presse de l’opérateur, l’abandon de l’offre la moins chère en zone non dégroupée est effective depuis la fin du mois d’août.