Transformation numérique : les femmes CEO face aux innovations de rupture

7 dirigeantes d’entreprises sur 10 en France prévoient de coopérer avec des start-up technologiques pour atteindre leurs objectifs de croissance, selon KPMG.

La société de conseil KPMG et le fournisseur de formations Management Circle ont mené l’enquête auprès de 699 dirigeantes d’entreprises dans le monde.

Minoritaires mais engagées, les dirigeantes d’entreprises de taille intermédiaire et de grands groupes considèrent la transformation numérique comme une véritable opportunité de croissance pour leur organisation.

64% des répondantes sont membres de conseils d’administration, présidentes et/ou directrices générales (CEO). La majorité travaille pour des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 milliard de dollars (source : Global Female Leaders Outlook 2018).

En France, plus de 8 dirigeantes sur 10 (82%) considèrent les mutations offertes par le numérique comme un levier de croissance pour leur activité. Interrogées sur les choix technologiques de leur firme, 59% des dirigeantes estiment que leur entreprise est capable d’innover dans son secteur pour mieux rivaliser avec la concurrence.

Elles sont 48% en France (36% dans le monde) à prévoir d’investir davantage dans la détection d’innovations de rupture. L’intelligence artificielle (IA), la blockchain, la réalité mixte ou encore l’impression 3D sont citées. Et 38% (vs. 49% dans le monde) envisagent de proposer de nouveaux produits et services via la plateforme d’un fournisseur tiers.

Aussi, pour atteindre leurs objectifs de croissance à horizon trois ans, 76% des dirigeantes en France (contre 53% dans le monde) prévoient en priorité de coopérer avec des start-up technologiques (des fintech, insurtech, healthtech, etc.).

Elles sont nombreuses aussi à investir dans la data science. 91% des dirigeantes en France et 77% dans le monde prévoient d’augmenter l’usage des modèles prédictifs ou analytiques au sein de leur organisation dans les trois années à venir.

Optimistes sur le CA, moins sur l’emploi

Enfin, les dirigeantes (95% en France) sont plus optimistes encore que leurs homologues masculins (87% des CEO français) quant aux perspectives d’avenir de leur entreprise.

Ainsi plus de 8 dirigeantes sur 10 anticipent une croissance du chiffre d’affaires annuel supérieure à 2% dans les trois prochaines années.

Par ailleurs, 64% des femmes CEO estiment que leur entreprise n’a pas été impactée négativement par des investissements risqués dans les technologies émergentes.

Malgré tout, elles sont moins confiantes concernant l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur l’emploi. Ainsi 47% des dirigeantes interrogées dans le monde pensent que l’IA créera plus d’emplois qu’ils n’en détruira, contre 62% des dirigeants internationaux.

(crédit photo © Ollyy – Shutterstock)