Transport : le Cese rêve d’un « Airbus de l’e-mobilité »

Le Cese français préconise la création d’un Airbus de la mobilité et le développement de plateformes de services capables de rivaliser avec les poids lourds américains de l’intermédiation.

Dans son avis sur la mobilité numérique du 14 avril, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) préconise un ensemble de mesures pour tirer profit des bouleversements qu’apportent la téléphonie mobile et les smartphones dans les transports (des trains à l’autopartage). La création d’un Airbus de la mobilité et de plateformes de services publics et privés sont au menu.

Réviser le droit européen sur les concentrations

L’assemblée consultative recommande de « construire à partir des grandes entreprises françaises du secteur et en s’appuyant sur leur dynamisme, un champion européen à la taille de l’enjeu », autrement dit un « Airbus européen de l’e-mobilité » pour éviter « une hégémonie américaine dans le secteur ». Pour y parvenir, le droit européen sur les concentrations devrait donc être révisé. Et les pouvoirs de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) renforcés.

Le Cese préconise, par ailleurs, la création de plateformes de services publics et privés « où l’on trouverait toutes les solutions de transport de porte-à-porte enrichies d’offres commerciales et de tourisme ». Ces plateformes doivent pouvoir rivaliser avec des services américains d’intermédiation, Uber en tête, sans oublier les généralistes Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon). Pour y parvenir, l’État, les collectivités et les grands groupes comme la SNCF et Transdev ont tout intérêt à travailler en bonne intelligence avec les PME et les start-up françaises du numérique.

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