Travail hybride : le joker des « knowledge workers »

Les analystes de Gartner prévoient qu’une majorité de travailleurs du savoir (knowledge workers) travailleront à distance à horizon 2022.

Le « travail hybride » – à distance et sur site – fait partie d’une même « solution d’optimisation des besoins en main-d’œuvre des employeurs ». Il constitue « l’avenir du travail », a déclaré Ranjit Atwal, directeur de recherche chez Gartner.

La société d’études prévoit que les travailleurs à distance* (remote workers) représenteront 32% des effectifs employés dans le monde en 2022, contre 17% deux ans plus tôt. Parmi les travailleurs du savoir (knowledge workers), ce sont 51% des effectifs qui travailleraient à distance du bureau d’ici la fin d’année 2021, contre 27% fin 2019.

La situation varie grandement d’un marché à l’autre.

Une aubaine pour les entreprises technologiques ?

Les économies « avancées » qui s’appuient largement sur les technologies de l’information (IT) sont les plus susceptibles d’opérer la bascule de leur « capital humain » vers le travail à distance (en mode hybride ou en télétravail à 100%). Les États-Unis en tête.

Ainsi, en 2022, les travailleurs à distance représenteraient 53% de la main-d’œuvre aux États-Unis. Ils constitueraient 52% des effectifs au Royaume-Uni, 37% en Allemagne et 33% en France. Ces taux seraient de 30% en Inde et de 28% en Chine.

Autant d’opportunités à saisir pour les entreprises technologiques.

Globalement, la demande émanant de la main-d’œuvre hybride permettrait de franchir cette année le cap des 500 millions de PC et tablettes vendus. Une première.

*Selon la définition de Gartner, le travailleur à distance pratique le télétravail à temps plein ou un jour au moins par semaine (le reste en présentiel). Quant aux travailleurs du savoir, ils exercent des professions « à forte intensité de connaissances », parmi lesquels des ingénieurs, des auteurs, des experts-comptables, etc.

(crédit photo via Pixabay)