Trend Micro laisse filer ses données

La fuite d’informations devient-elle une mode chez les professionnels de la sécurité informatique? Après l’affaire Deloitte-McAfee, c’est Trend Micro qui s’y colle

L’éditeur nippon vient d’annoncer que l’année dernière, des données appartenant à l’entreprise se sont ‘malencontreusement’ échappées… Une publicité nippone, mais mauvaise, dont l’éditeur basé à Tokyo aurait pu se passer.

Selon Trend Micro, la faute incomberait à un employé qui aurait transféré des dossiers professionnels sur sa machine personnelle sans prendre garde à installer un antivirus (sic !). La fatalité opérant, la machine est infectée et les données se retrouvent alors en partage sur le plus vaste réseau d’échanges de fichiers Japonais: ‘Winny’. Des informations concernant plusieurs de leurs clients figuraient dans ces fichiers. Trend Micro a préféré attendre une année entière avant de rendre publique cette affaire afin d’éviter que des individus tentent de retrouver les fichiers incriminés sur le réseau peer-to-peer. L’éditeur précise que l’employé étourdi ne fait plus partie de l’entreprise. L’histoire ne dira pas s’il a été licencié pour faute grave ou s’il est parti de lui-même. Kazuhisa Tagaya, porte-parole de Trend Micro explique à notre confrère Pcworld.com qu’un exemplaire gratuit de l’antivirus de la firme est distribué à chaque employé afin qu’il protège sa machine personnelle. Selon Trend Micro, l’employé fautif n’a pas pris la peine de l’installer. Quoi qu’il en soit, comme dans beaucoup de cas similaires, l’employé n’est pas le seul responsable. S’il a pu techniquement sortir des données de l’entreprise, c’est que les procédures et la politique de sécurité ont fait défaut. Ce qui fait mauvais genre pour un éditeur de sécurité. Pour finir, remémorons-nous ce proverbe japonais qui dit: « Lorsque le fou monte une machine, le sage installe un antivirus » – ou quelque chose comme ça.