TRIBUNE: Comment scier la branche… ou l’argent du beurre – chez SAP ?!

Réaction aux hausses des offres de « support » chez certains géants du logiciel, comme SAP…

Etre dans une position dominante sur lé marché, surtout avec un produit bien adapté à la demande, suscite chez les éditeurs des tentations hégémoniques favorables à des retournements de situation.

Ainsi, SAP, en position de force sur les grands compte, peut toujours augmenter ses coûts de maintenance annuel, en les portant de 17 à 22% du coût de la licence.

(https://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/31/tribune___pourquoi_sap_augmente_t)

Cette augmentation est-elle justifiée ?

Comme les directeurs Informatique de ces grands comptes tiennent à leur peau, ils vont avaler sans rechigner cette couleuvre. La question concernent les autres fournisseurs, ceux qui vendent des comptas sophistiquées aux PME, qui appliquent la même procédure et risquent de mettre leurs clients devant le fait accompli.

Ce qui fait problème, c’est que les sociétés de Services, qui sont en général à l’origine de la vente de ces produits, ne touchent aucun revenu, aucun subside de ces augmentations tarifaires alors qu’elles assurent une part de la maintenance.

Il ne faut pas se faire d’illusion, cette situation ne va durer, en pourra pas durer des lustres. Le marché des ERP libres se développe et touche même le domaine des comptabilités publiques. Il suffit de taper « ERP libre » sur Internet pour se faire une idée de l’importance de l’offre. Le modèle économique est basé sur le service que les SSCI aidés par des consultants indépendants, sont en mesure de fournir à leurs clients d’autant plus aisémen qu’ils ont accès aux sources du produit. Ainsi, si elles s’en donnent les moyens, elles sont en mesure de personnaliser leur offre. Mais comme rien n’est simple, encore faut-il convaincre les experts comptables de l’intérêt de ces démarches. Or c’est une profession qui n’est pas réputée pour sa passion en faveur du changement… Mais ceci est une autre histoire.

____

(*) Professeur à l’Ecole Centrale de Paris