Tribune – Stockage software-defined Open Source: les 7 pièges à éviter

Responsable Storage Business Development chez Red Hat France, Alexandre Kusic revient le stockage SDS et les pièges à éviter pour l’entreprise en quête d’une solution ouverte.

Le stockage SDS (software-defined storage) ouvert est en train de transformer la manière dont les entreprises font face aux défis de gestion des données. Elles sont de plus en plus nombreuses à y voir le moyen de réduire nettement leurs coûts et de faire face à l’explosion des volumes de données, tout en s’adaptant au nouveau modèle de datacenter, hybride et software-defined. Elles découvrent aussi les nouveaux rôles et la valeur ajoutée que peuvent apporter les plates-formes de SDS, maintenant que le stockage SDS Open Source leur permet d’exploiter les données, instantanément et directement depuis de simples serveurs x86.

Reste à s’entendre sur ce qu’il faut comprendre par ouvert… Il n’est pas rare, en effet, que les vendeurs traditionnels estampillent leurs solutions propriétaires du mot « ouvert » pour communiquer la perception d’ouverture. Mais les valeurs du libre, véhiculées par le concept d’ouverture, vont bien au-delà de la terminologie marketing et des seules interfaces de programmation d’applications (API). C’est de liberté d’innovation qu’il s’agit, à commencer par celle du client.

L’Open Source est l’un des principaux moteurs d’innovation autour des données, que l’on parle d’OpenStack pour les infrastructures IT ou de Hadoop pour le Big Data et l’analytique décisionnelle. A tel point d’ailleurs que nombre de fournisseurs de technologies propriétaires sont contraints, qu’ils le veuillent ou non, d’intégrer des composants de la technologie Open Source. D’où le risque pour les clients d’investir dans des solutions IT « faussement ouvertes » et de se retrouver à nouveau victimes d’une situation de verrouillage, avec ce que cela suppose de frein pour leur capacité d’innovation et de coûts cachés.

Pour savoir si vous êtes face au piège du « faussement ouvert », la formule est simple :

Ouvert + Ouvert = Ouvert
Ouvert + Fermé = Fermé

Une technologie ouverte couplée à de la collaboration ouverte, optimisée par des technologies Open Source donne une plate-forme résolument ouverte. Des technologies ouvertes couplées à des technologies fermées vous enferment dans des solutions propriétaires, avec leurs habituels freins à la liberté d’innovation et d’inévitables coûts cachés.

Qu’entend-on alors par plate-forme de stockage software-defined « ouverte » ?

  • L’absence de verrouillages propriétaires
  • La liberté d’utiliser l’infrastructure de votre choix, physique ou virtuelle, ou le Cloud public
  • La liberté d’extension et d’intégration d’autres applications et d’une autre infrastructure
  • La liberté de développement Open Source pour toute la plate-forme, et non des seuls aspects qui s’y prêtent
  • La liberté d’innovation communautaire, l’Open Source étant à l’origine des actuelles innovations autour des données
  • La liberté d’exécution d’applications sur le stockage, faisant converger la puissance de calcul (compute) et le stockage, et rapprochant les applications des données
  • La liberté de contribuer directement et faire avancer la technologie en réponse aux besoins d’innovation

Si vous avez des doutes concernant des solutions SDS prétendument « ouvertes », faites-leur passer le test. Appliquez la formule pour voir si des contraintes propriétaires s’appliquent et où. Et reprenez la checklist ci-dessus. Ces deux simples contrôles devraient vous éviter de vous faire piéger…

Par Alexandre Kusic, Storage Business Development Manager chez Red Hat France