TRIBUNE : Wal-Mart discount sur l’électronique, l’industrie tremble

Quand le géant américain Wal-Mart casse les prix sur 100 produits
électroniques, c’est toute l’industrie qui tremble?

Lorsque Wal-Mart Stores casse les prix sur cent jouets, on se dit que c’est logique à quelques semaines de Noël. En revanche, lorsque la même chaine de grandes surfaces américaine casse le prix de 100 produits électroniques, elle imprime un mouvement au marché qui pour certains font craindre le pire…

En quoi ce qui se passe chez Wal-Mart, de l’autre côté de l’Atlantique, peut-il devenir une tendance pour la planète ? Et une menace pour l’industrie ?

Wal-Mart est d’abord la première chaîne de grandes surfaces dans le monde, la plus riche et la plus forte. Elle domine le marché de la distribution aux Etats-Unis, et impose sa volonté à tous les acteurs du marché. Au point que les majors d’Hollywood freinent leurs projets de VoD (vidéo à la demande sur Internet) pour ne pas froisser le géant, leur principal distributeur de DVD.

Sauf que jusqu’à présent les produits électroniques étaient peu touchés par les ambitions de Wal-Mart. Mais le géant vient de se réveiller et d’annoncer le discount de 100 produits électroniques, télévisions plasma et LCD, téléphones ou appareils photo numérique.

Concrètement, prix discount se traduit pour les clients des ‘stores’ par des remises de 30 % à 40 % sur les prix pratiqués juqu’à présent aux Etats-Unis ! Cela se traduit aussi par une contrainte pour le marché, suivre les prix imposés par le meader ou perdre des clients? Une très mauvaise nouvelles pour les chaînes rivales de l’électronique, les Best Buy ou autres Circuit Store.

« Nous voulons renforcer notre position de leader sur les prix« , a déclaré Wal-Mart. En chiffre, cela se traduit par l’ambition de gagner 1,5 % de ventes supplémentaires sur la fin de l’année.

Certes, les analystes soulignent que le marché de l’électronique grand public a atteint un tel niveau de maturité qu’il en devient un marché de volume sur lequel le prix est aujourd’hui le premier argument.

Mais de son côté l’industrie s’interroge : qui va devoir serrer encore plus ses marges pour satisfaire les distributeurs ? Il n’est pas certain, comme l’affirme systématiquement la distribution, que le consommateur soit le principal gagnant?