Twitter : 40% de «gazouillis inutile»

Selon une étude du cabinet américain, Pear Analytics, 40% des discussions du site de micro-blogging seraient futiles. Et 5,84 % des twitts envoyés seraient de la publicité.

Voilà de quoi affûter les arguments des anti-Twitter. Les discussions diffusées sur le site de microblogging seraient en partie des « bavardages futiles », selon une étude du cabinet Pear Analytics qui vient d’être publiée sur le contenu de ces SMS du web.

Rappelons que le service propose d’envoyer gratuitement des messages de 140 caractères maximum, à une ou plusieurs personnes à la fois et ce de manière instantanée. La formule a séduit un large public y compris des personnalités. Barack Obama, par exemple, n’a pas hésité à utiliser Twitter lors de sa campagne présidentielle.

Mais voilà, un message sur quatre est de l’ordre du superficiel (ex : Je viens de manger une pizza) et les critiques fusent. Pour le dessinateur François Cointe, cela montre à quel point les gens perdent leur temps. En dehors des bavardages inutiles, Twitter serait en plus un vecteur de spam. 4% des messages publiés en sont issus.

Revendre les informations récoltées

Mais par ailleurs, c’est également un outil de communication à vocation professionnelle, notamment comme moyen pour les entreprises de lancer des mini campagnes de marketing. Ainsi, 5,85% des messages diffusés seraient de la publicité. L’industrie des médias n’est pas en reste, des grandes chaînes d’information comme CNN et BBC utilisent Twitter pour diffuser leurs derniers bulletins. L’étude américaine conclut en expliquant qu’avec le nouveau visage de Twitter, « il sera intéressant de voir si la part de l’information deviendra plus importante, ou s’il continuera à être un moyen pour les internautes de partager les faits triviaux de leur quotidien ».

Le site de microblogging, dont le modèle économique reste encore à définir, se présente déjà comme une nouvelle forme de communication. Il faut savoir que Twitter se réserve l’autorisation de revendre les informations récoltées sur les comptes des utilisateurs. Une piste à suivre?

D’autre part, Twitter attire les convoitises. En 2008, Facebook fait monter les enchères et aurait proposé de racheter la société pour 500 millions de dollars en actions. Apple et Google ne cachent pas leur intérêt également. Mais les dirigeants de Twitter, démentent tout rachat, préférant garder l’entreprise indépendante, sans exclure l’idée de collaborer avec ces grands groupes.