Twitter dessine son modèle économique

Biz Stone, le cofondateur de Twitter, évoque de nouvelles pistes pour amorcer la rentabilité du service de microblogging avant la fin de l’année.

Twitter commencera-t-il prochainement à générer des revenus? A l’occasion d’une conférence donnée en début de semaine à Mexico, Biz Stone, le cofondateur de Twitter et porte-parole attitré, a annoncé vouloir lancer des services professionnels en direction des entreprises au cours du quatrième trimestre 2009, rapporte l’agence Bloomberg.

Parmi ces services, le site de micro blogging proposerait un tableau de bord analytique en direction des entreprises qui souhaitent surveiller leurs comptes Twitter ainsi que les mini messages publiés à propos de leurs activités. Cette veille (marketing, technologique, commerciale…) permettrait aux organisations de se créer un réseau de contacts direct avec lesquels elles pourront communiquer instantanément. C’est cette capacité qui sera commercialisée sous forme de services ou applications, selon Biz Stone sans toutefois en préciser les tarifs et les revenus attendus.

Longtemps laissé de côté, le modèle économique de Twitter semble donc prendre forme. La commercialisation d’une plate-forme de veille des « tweets » s’ajoutent aux annonces précédentes visant à rendre Twitter payant. Fin août, Biz Stone évoquait déjà l’arrivée de services premium. La possibilité de payer pour certifier son compte par Twitter fait notamment parti des services payants évoqués.

Créé en 2006, Twitter revendique aujourd’hui une vingtaine de millions d’utilisateurs. Ce qui peut encore paraître modeste pour un site de réseau social mondial (le leader du marché Facebook affiche plus de 250 millions de comptes). Mais son potentiel de croissance reste énorme. Biz Stone rappelle que nombreux sont les internautes qui connaissent l’existence du service (sans forcément savoir comment s’en servir ou pourquoi faire) alors qu’ils n’utilisent pas la plate-forme. Le porte-parole prévoit d’ailleurs d’élargir les équipes de l’entreprise à une centaine de personnes avant la fin de l’année contre 65 aujourd’hui.