Twitter : Elon Musk joue les équilibristes

Après avoir annoncé la suspension de l’accord pour le rachat de Twitter, Elon Musk s’est déclaré « toujours engagé ». De quoi donner le tournis aux marchés.

Vendredi 13 mai au matin, le milliadaire Elon Musk a déclaré « suspendre » le processus de rachat de Twitter pour en savoir davantage sur la proportion de « faux » comptes.

Le patron de Tesla et SpaceX a dit vouloir s’assurer « que les spams et les faux comptes représentent bien moins de 5% du nombre d’utilisateurs », sur les 229 millions d’utilisateurs actifs quotidiens et « monétisables » revendiqués par Twitter.

Deux heures après l’annonce via Twitter de cette « suspension temporaire » du processus, le milliardaire né en Afrique du Sud s’est finalement déclaré « toujours engagé » pour mener à bien « l’acquisition » du réseau social cofondé en 2006 par Jack Dorsey aux États-Unis.

Les marchés, qui apprécient peu l’incertitude, ont sanctionné la sortie d’Elon Musk.

L’action du groupe, cotée au New York Stock Exchange (NYSE), a chuté de 25% lors des échanges avant-Bourse, avant de limiter le repli à -11% environ vendredi soir.

Comment en est-on arrivé là ?

Le 25 avril dernier, un accord de rachat des actions Twitter a été annoncé à 54,20 dollars, valorisant l’entreprise à 44 milliards de dollars, dont environ 20 milliards de dollars de capitaux propres injectés par Elon Musk lui-même.  Le milliardaire a déjà revendu dans ce but pour 8,5 milliards de dollars d’actions Tesla…

Par ailleurs,  le fortuné  s’est adressé à des investisseurs prêts à contribuer à l’effort. L’essentiel du financement revenant à des banques, dont Morgan Stanley, Bank of America et Barclays.

Aussi, selon l’accord négocié entre Elon Musk et le conseil d’administration de Twitter,   renoncer au rachat du réseau social entraînerait de frais de résiliation d’envrion 1 milliard de dollars.

(crédit photo : Steve Jurvetson_CC 2.0)