Twitter, relais de l’information lors des attentats de Bombay

Le site de micro-blogs informe la police indienne et les journalistes sur les évènements en Inde. Mieux que CNN ?

Les blogueurs seraient les principaux pourvoyeurs d’informations concernant les attentats commis en Inde ces derniers jours. Ces internautes qui grâce notamment à des sites comme Twitter, un réseau social, expliquent la situation minute par minute sur les lieux du drame.

Une catégorie Mumbai Help a même été mise en place pour que les familles et amis puissent connaître l’état des recherches sur les sites où sont morts, selon un bilan toujours provisoire, 130 personnes.

On y apprend, par exemple, à la minute où ces lignes sont écrites que 5 corps dont deux de présumés terroristes viennent d’être extraits d’une maison de Mumbai. Des informations, certes à vérifier mais postées par un simple blogueur indien présent sur place.

Un outil d’autant plus intéressant que les lignes de téléphone sont régulièrement coupées ou surchargées à cause du nombre trop important de personnes appelant pour prendre des informations sur des proches. De nombreuses personnes utilisent alors plus les SMS pour rester en contact, mais lorsque tout est bloqué, le Web demeure la meilleure porte de sortie.

Par exemple, un blog crée à l’occasion par Twitter relate l’histoire d’une jeune fille voulant retrouver son frère. N’étant pas sur place elle donne le numéro de portable à un des blogueurs qui tente de l’appeler, malheureusement en vain pour le moment.

Ce que ce phénomène montre une rapidité accrue de l’information. Planétaire, elle est désormais sociale dans le sens où chacun y participe et ajoute l’information qu’il juge bonne. Sorte de « démocratisation » de l’Information, chaque internaute contribue à nourrir le flot continu de nouvelles, souvent bien au-delà des chaînes nationales qui ne retransmettent que les même images.

Les blogeurs du Figaro.fr ont d’ailleurs réagi à ce phénomène en estimant alors que : « pour le journaliste, les membres de Twitter font office de lanceurs d’alertes. Dès qu’un petit voyant rouge s’allume quelque part, quelqu’un la voie, en tire la moelle, ils en sont aussitôt au courant« .

Une nouvelle source d’informations qui reste encore à explorer. D’autant que les réseaux sociaux pourraient, à l’avenir, devenir une manne d’informations pour journalistes et blogueurs. Reid Hoffman, le p-dg de LinkedIn encourageait, il y a quelques jours de cela les personnes présentes à se conférence de presse : « LinkedIn est un outil précieux pour vous journalistes. Vous pouvez y trouver le bon interlocuteur, le spécialiste d’une question très précise. Tout ce que vous chercherez y est présent ». Mais les journalistes cherchent-ils toujours ce qui est devant leurs yeux. La question reste en suspens.