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Uber défie le gouvernement US – et ses chauffeurs – avec des véhicules autonomes

Uber fait la une de la presse aujourd’hui. Certains voient dans ce service une poule aux œufs d’or. Un moyen de libérer les transports et de moderniser le concept de taxis.

L’offre a toutefois explosé bien plus rapidement que la demande. Ce qui a tiré le prix des courses vers le bas, menant à une chute importante des revenus des chauffeurs. Pire encore, Uber aurait tendance à abuser de son succès, avec des pratiques et tarifs jugés parfois limites.

Symbole de cette nouvelle économie, Uber enchaîne lui-même les trimestres de pertes et poursuit sa fuite en avant en ubérisant tous les pans de l’économie. Dans le secteur des VTC, la firme semble avoir trouvé son arme ultime : les voitures autonomes. La société a commencé de nouveaux tests grandeur nature à San Francisco.

Essais : les autorités disent non

Et la polémique a rapidement enflé. Le department of motor vehicles californien (DMV) a mis les pieds dans le plat, expliquant qu’Uber ne disposait pas des autorisations nécessaires pour effectuer des tests de voitures autonomes sur les routes de l’État.

« Il est illégal pour l’entreprise d’exploiter ses véhicules autonomes sur les routes publiques tant qu’elle n’a pas reçu un permis d’essai de véhicules autonomes », a déclaré Brian G. Soublet, directeur adjoint du département des véhicules automobiles de Californie dans une lettre adressée à la société. « Toute action d’Uber pour continuer l’exploitation de véhicules équipés de technologie autonome dans les rues publiques de Californie doit cesser jusqu’à ce que la société se conforme aux règles en vigueur. »

Uber a rétorqué que ses véhicules ne sont pas à proprement parler autonomes, puisqu’un chauffeur est présent, afin de s’assurer que tout se passe correctement. La société défie donc ouvertement les autorités.

Erreurs : la faute aux chauffeurs

Dès le premier jour des essais, les voitures autonomes d’Uber ont été prises en train de griller des feux rouges. Une belle occasion pour le DMV d’exiger la fin des tests. Uber a toutefois répondu sans sourciller que la faute revenait… aux chauffeurs présents dans les voitures. Et non au module de conduite autonome intégré aux véhicules choisis pour les tests.

Le succès ou l’échec de cet essai grandeur nature devrait déterminer l’avenir de la société, qui aborde ici la troisième phase de son développement. Après avoir fait une place aux chauffeurs indépendants dans un monde de taxis (phase 1), Uber a commencé à tirer les prix vers le bas (phase 2). L’objectif final est maintenant de mettre en concurrence ses chauffeurs avec les véhicules autonomes (phase 3).

Le bénéfice économique de cet automatisation est indéniable pour Uber. Reste à savoir qui pourra – dans un monde de chômage massif – se payer une course… que ce soit avec ou sans chauffeur.

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Crédit photo : © syda production – Shutterstock

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