UbiSoft dément un sauvetage par Vivendi

L’éditeur français de jeux-vidéos déclare qu’il n’existe pas de négociations à ce jour avec un partenaire potentiel

Vivendi Universal ne sera pas le « Chevalier Blanc » de UbiSoft. Des rumeurs s’étaient en effet multipliées faisant état de l’arrivée du géant français dans le capital de l’éditeur afin de contrer l’offensive d’Electronic Arts qui est monté à 20% dans UbiSoft (voir nos articles).

UbiSoft « précise qu’il n’existe pas de négociations à ce jour avec un partenaire potentiel ». Mercredi soir, Vivendi Universal avait démenti « que des négociations soient en cours en vue de la prise de contrôle de la société Ubi Soft ». UbiSoft a également rappelé que « son conseil d’administration, dans son communiqué du 29 décembre 2004, a déclaré qu’en l’absence d’informations de la part de la société Electronic Arts concernant ses intentions, la prise de participation de ce dernier à hauteur de 19,9% du capital est non sollicitée et est à ce stade considérée comme hostile ». Ce démenti de Vivendi provoque une nouvelle vague d’inquiétude. Electronic Arts ne se contentera pas de 19,9%. Il semble clair que le géant américain souhaite prendre le contrôle total d’UbiSoft, de ses studios, de ses produits à forte valeur ajoutée. Et il sera très difficile de résister à ce rouleau compresseur. Fin décembre, la presse indiquait qu’UbiSoft étudierait plusieurs scénarios pour se défendre, notamment le renforcement dans le capital de la famille Guillemot. Cette dernière, qui dirige UbiSoft, détient 17,5% du capital et 26,5% des droits de vote. Par ailleurs, dans un entretien accordé mardi à Reuters, Bruno Bonnell, président d’Infogrames, le grand concurrent français d’UbiSoft, s’était dit prêt à jouer un rôle pour empêcher Electronic Arts de prendre le contrôle d’Ubisoft. Mais son endettement rend peu crédible une initiative de la société lyonnaise, disent des professionnels. L’affaire aura néanmoins fait des heureux: les actionnaires d’UbiSoft. Son cours s’est en effet envolé de 58% depuis la révélation en décembre 2004 de l’entrée d’Electronic Arts dans son capital.