UBS va dépenser 1 milliard de dollars pour refondre son IT

La banque suisse UBS veut harmoniser ses back-office et, parallèlement, lancer une plate-forme de gestion de patrimoine permettant à ses clients d’optimiser leurs investissements via l’IA.

Le Suisse UBS va investir environ un milliard de dollars (900 millions d’euros) pour standardiser les systèmes d’information de ses différentes filiales de gestion de patrimoine. La première banque privée au monde espère ainsi réduire ses coûts, sans toutefois préciser ses objectifs en la matière. « Ce projet vise à intégrer notre infrastructure globale, historiquement fragmentée, au sein d’une plate-forme unique, explique à nos confrères de Reuters Dirk Klee, le directeur opérationnel des activités de gestion de patrimoine de la banque. Nous voulons avoir les mêmes processus, la même façon de rentrer en contact avec UBS, tout en dégageant des économies d’échelle. »

L’IA choisit des stratégies d’investissement

Le programme, connu sous le nom de One Wealth Management Platform, a démarré en 2013 et doit s’achever à la fin de 2018. L’unification des back-office doit notamment permettre la mise en place de SmartWealth, une nouvelle plate-forme de gestion de patrimoine à destination des clients de la banque. Cette dernière, qui embarque des technologies d’IA, doit faire l’objet d’un projet pilote en Grande-Bretagne, prévu début 2017, avant son déploiement partout dans le monde.

SmartWealth propose des ouvertures de comptes 100 % en ligne, sans rendez-vous en face à face avec un conseiller de la banque. A l’ouverture de son compte, le client se verra proposer cinq stratégies d’investissement basée sur la recherche interne d’UBS. En fonction des objectifs et de l’attitude d’un client donné face au risque, les technologies de Machine Learning adapteront en temps réel les investissements d’un individu donné, promet UBS. Pour Dirk Klee, SmartWealth est un outil de conquête de nouveaux clients, y compris parmi une population moins fortunée que celle habituellement ciblée par l’établissement suisse ; pour son pilote en Grande-Bretagne, UBS limite l’investissement minimum pour accéder à la plate-forme à 15 000 livres (moins de 17 000 euros).

Depuis l’arrivée de son nouveau Pdg, Sergio Ermotti, en 2011, UBS a réduit ses activités dans la banque d’investissement, pour se recentrer sur la gestion de patrimoines. Le Suisse y gérait 1 700 milliards de dollars d’actifs en 2015, selon le cabinet d’études Scorpio Partnership. Depuis la crise bancaire, et la baisse des taux d’intérêt, les banques sont sous pression et tentent de réduire leurs coûts opérationnels. Sergio Ermotti a ainsi récemment suggéré aux autres banquiers de collaborer dans cette recherche d’économies, par exemple en partageant des systèmes de back-office.

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Crédit photo : UBS