HP implémente Ubuntu sur son PC tout-en-un Pavilion 20

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Après Android sur la tablette Slate 7, HP expérimente Ubuntu sur le PC tout-en-un Pavilion 20. En coulisse, Microsoft veille au grain.

Après Android, Ubuntu. Engagé dans la guerre des prix, HP accorde du crédit à l’open source et se tourne vers l’OS de Canonical, implémenté sur une déclinaison bon marché du PC tout-en-un Pavilion 20.

En octobre dernier, à l’occasion de l’Ubuntu Developer Summit, la multinationale américaine avait clarifié les ambitions qu’elle entretenait en ce sens. Les voici concrétisées avec ce produit sans équivalent en Europe, mais dont certains marchés, en tête desquels la Chine, sont déjà coutumiers sous d’autres formes.

Dell est passé par là

Détrôné par Lenovo sur le marché des PC (ou en passe de l’être), HP explore toutes les pistes de relance et s’avance à tâtons sur un terrain dont Dell a déjà pris la mesure. Le constructeur texan a effectivement multiplié les initiatives, avec notamment le netbook Mini 9 et plus récemment une version de l’ordinateur portable XPS 13 optimisée pour les développeurs, autour d’Ubuntu 12.04 « Precise Pangolin ».

Pour 349 livres sterling (environ 400 euros TTC), ledit Pavilion 20 vise moins haut. Il se contente d’un processeur AMD E1-1200 (bicœur à 1,4 GHz) pourvu d’une solution graphique embarquée Radeon HD 7310. Pas de 1080p pour l’écran – non tactile – de 20 pouces, mais une résolution de 1600 x 900 points. De même, le stockage sur mémoire flash est banni au profit d’un disque dur de 500 Go, additionné d’un lecteur-graveur DVD.

Tendance similaire pour la connectique. Au nombre de 6, les ports USB n’éclipsent pas l’absence d’interfaces vidéo, en entrée comme en sortie. En limitant l’offre à un lecteur de cartes multimédias, une interface micro/casque, une sortie son niveau ligne, un système de haut-parleurs stéréo, une webcam et une connectivité Ethernet/Wifi, HP choisit résolument la voie du grand public.

Microsoft veille au grain

Dans son escarcelle, un argument : l’accessibilité tarifaire, sachant que la même configuration sous Windows 8 est 43% plus onéreuse, à 499 livres sterling, avec comme seules plus-values un disque dur de 1 To et 8 Go de RAM en standard (contre 4 Go pour le modèle sous Ubuntu). Cette sensibilité des constructeurs n’a semble-t-il pas échappé à Microsoft, pressenti pour casser les prix sur les licences OEM de son nouveau système d’exploitation.

La firme de Redmond pourrait mettre cette stratégie en application dans le cadre d’une mise à jour majeure qui interviendrait au mois d’août, sous le nom de code Windows Blue, avec un Windows 8 « plus compétitif », intégrable sur des produits plus abordables comme les tablettes de 7/8 pouces… et les PC tout-en-un d’entrée de gamme.