UMC : bénéfice en baisse mais le moral est au beau fixe

Le secteur des semiconducteurs est confronté au double problème de la surproduction des industriels et du coût pharamineux du stockage. Malgré une certaine fragilité, il semble que les indicateurs de la croissance renouent avec l’optimisme

Le deuxième sous-traitant mondial du secteur des semiconducteurs, annonce une baisse de

80% de son bénéfice trimestriel. Ce résultat, qui pourrait être inquiétant, est en réalité le meilleur enregistré depuis un an par le groupe taiwanais. Car United Microelectronics Corp (UMC) a subi un retournement de la demande au quatrième trimestre de l’an dernier, ses clients industriels de l’électronique grand public étant eux-mêmes confrontés à des problèmes de surproduction les poussant à réduire leurs achats de puces. Du coté de la concurrence, l’éternel rival Taiwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC) doit publier ses résultats jeudi et le troisième sous-traitant mondial, Semiconductor Manufacturing International (SMI) vendredi. Chez le numéro quatre du secteur, Chartered Semiconductor Manufacturing (CSM), on annonce une réduction plus forte que prévu de sa perte et on prédit un retour au bénéfice au quatrième trimestre. Sur la période juillet-septembre, UMC a dégagé un bénéfice net de 2,165 milliards de dollars de Taiwan (64 millions de dollars US), contre 10,9 milliards sur la période correspondante de l’an dernier. Mais son résultat net était tombé à 299 millions de dollars de Taiwan seulement au deuxième trimestre. Les analystes tablaient en moyenne pour le troisième trimestre sur un résultat de 1,86 milliard, mais leurs estimations s’échelonnaient de 343 millions à 2,86 milliards en raison de la difficulté à anticiper l’impact des produits financiers générés par des cessions d’actions de filiales. L’exploitation, en revanche, a été déficitaire de 560 millions de dollars de Taiwan sur le trimestre, une perte nettement réduite par rapport à celle de 3,34 milliards du trimestre précédent. « Le troisième trimestre 2005 a marqué pour nous un important point d’inflexion », a déclaré le directeur général d’UMC, Jackson Hu, dans un communiqué. « Nous avons vu la demande de nombreux produits commencer à augmenter, y compris celle des produits de télécommunications filaires et sans fil, des chipsets pour micro-ordinateurs et des drivers pour écrans LCD, ainsi que des produits pour DVD et MP3 dans l’électronique grand public », a-t-il ajouté. Les analystes soulignent qu’UMC profite de l’adaptation de ses chaînes de production à la nouvelle génération de gravure de puces à 90 nanomètres, qui lui permet d’accepter de nouvelles commandes pour la saison des fêtes de fin d’année, alors qu’il était à la traîne de son rival TSMC pour la génération précédente à 130 nanomètres.