Un datacenter Neo Telecoms au centre de Paris

L’opérateur français, opportuniste dans sa démarche et pragmatique dans sa vision, ouvre un datacenter de dernière génération au cœur de la capitale.

Le choix de la rue Poissonnière pour l’implantation de Neo Center Paris est des plus symboliques. C’est d’abord le siège de l’opérateur. Neo Telecoms, qui n’a en effet pas eu à aller bien loin pour y implanter son nouveau datacenter ! C’est également le lieu où résidait précédemment l’agence Reuters, qui y avait déployé une infrastructure électrique et réseau sur laquelle Neo Telecoms s’est appuyée afin de mener à bien son projet. Le groupe électrogène massif, et toujours d’attaque malgré son âge, qui assure le secours, en témoigne : il fait partie de l’héritage Reuters et n’aurait pu être apporté autrement.

La mission était cependant difficile au centre de Paris, qui ne regorge pas de tant d’emplacements que cela susceptibles de réunir les conditions indispensables pour accueillir un datacenter, qu’il s’agisse d’espace ou de capacités électriques. Qui plus est à proximité de Silicon Sentier, le cœur numérique de Paris. Florian Du Boys, le CEO de Neo Telecoms, le reconnait, l’opérateur ne pouvait rêver meilleur emplacement dans Paris !

De la fibre au datacenter

 Florian Du Boys, le CEO de Neo Telecoms
Florian Du Boys, le CEO de Neo Telecoms

Neo Center Paris est une étape dans l’évolution de Neo Telecoms. Etape prestigieuse, s’il en est, mais probablement moins stratégique qu’il y parait. Car l’opérateur est d’abord un prestataire d’infrastructure fibre, deuxième opérateur de transit IP après Open Transit, filiale d’Orange, et l’un des leaders sur la fibre noire en concurrence avec des acteurs type Interoute. Et il s’est depuis quelques années lancé dans une stratégie régionale de création de datacenters de taille moyenne (lire notre dossier : datacenter en région, l’aventure Neoclyde à Besançon). Cette activité ferait presque figure d’accessoire, si elle n’était ambitieuse…

Le nouveau datacenter parisien s’inscrit dans cette stratégie de datacenter de proximité. Certes Neo Telecoms dispose déjà de deux datacenters en région parisienne, à Courbevoie et Saint-Denis. Mais Neo Center Paris vient relancer le débat qui oppose les gros datacenters parisiens, souvent présentés comme ‘la’ solution d’hébergement des infrastructures informatiques, aux datacenters de proximité, souvent régionaux, qui se battent avec succès pour rester dans la course tarifaire, et qui misent sur la proximité géographique pour satisfaire des clients qui « veulent toucher les machines », comme nous l’a confirmé Florian Du Boys.

Un datacenter à Paris intramuros a du sens : Neo Telecoms entend le démontrer. Florian Du Boys défend cette vision du datacenter qui accompagne l’émergence de nouveaux acteurs dans le numérique, en province comme à Paris, et qui souffrent de l’absence de proximité avec leur infrastructure. A ce titre, Paris n’est qu’une région parmi les autres, la densité de population et de bâtiments en plus. Sa vision est même très clairement d’apporter la connectivité aux entreprises parisiennes, comme la société l’a fait Besançon, Toulouse ou Montpellier…


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