Un nouveau dispositif pour lutter contre le vol de mobiles

Une fois dérobé, le combiné pourra être bloqué quelque soit l’opérateur utilisé

Le vol de téléphones mobiles est en passe de devenir un sport national. Selon un sondage TNS-Sofres, 6% des utilisateurs assurent avoir été personnellement victime d’un vol et 3% d’une tentative.

Pire, selon Michel Gaudin, directeur général de la Police nationale, il y a eu l’an dernier 185.000 vols déclarés, dont 55.000 avec violences, contre 150.000 (50.000 avec violence en 2002 et 117.000 (30.000 avec violence) en 2001. Mais il aura fallu attendre 2004 pour que les opérateur se mettent enfin d’accord autour d’un système unique de blocage des mobiles. Car jusqu’à présent, il est uniquement possible de bloquer la ligne après un vol. Et les combinés se retrouvent sur le marché noir. Le nouveau système permettra de bloquer l’utilisation du téléphone en cas de vol, quelque soit l’opérateur utilisé. Un client victime d’un vol devra toujours informer son opérateur afin de faire bloquer les communications. En donnant le numéro de l’appareil (code IMEI), il pourra obtenir que le téléphone ne serve sur aucun réseau même avec une autre carte SIM. Les trois opérateurs sont convenus de créer une base de données communes. Il faudra donc que les abonnés retiennent ou notent quelque part le numéro IMEI du combiné. Un réflexe encore loin d’être acquis. Pour rappel, le numéro IMEI d’un combiné est inscrit près du logement de la batterie. On y a également accès en tapant *#06# sur le clavier du portable. Du côté des associations d’utilisateurs, on salue la mise en place de ce système commun aux trois opérateurs. Mais on regrette qu’il ait fallu attendre autant de temps. D’ailleurs, certaines d’entre elles ont dénoncé ces dernières années la lenteur des opérateurs à réagir, expliquant qu’ils y trouvaient leur compte puisque le vol n’interrompait pas l’abonnement et qu’il pouvait facturer un nouveau terminal au client. Un point de vue refuté par les opérateurs: « Le vol, c’est toujours un coût financier pour l’opérateur. C’est un coût marginal mais un coût », a expliqué Pierre Bardon, président de l’Association française des opérateurs mobiles (AFOM). Reste maintenant à vérifier l’efficacité concrète de ce système…