Un outsider nommé à la tête de Siemens

L’Autrichien Peter Lösher va tenter de rétablir le calme chez le géant
allemand

Beaucoup de noms ont circulé suite au départ de Klaus Kleinfeld, patron opérationnel de Siemens. Mais le conseil de surveillance a créé la surprise en nommant le moins pressenti de tous, l’Autrichien Peter Lösher, 49 ans. Il prendra ses fonctions en juillet.

Cette nomination semble avoir réuni le consensus, tant au niveau de la direction que des syndicats. Tous ont approuvé le choix d’un recrutement extérieur afin de tourner définitivement la page des scandales qui frappent actuellement le conglomérat allemand.

Rappelons que Siemens est secoué depuis de longs mois par des affaires de caisses noires et de corruption à répétition.

L’enquête la plus importante porte sur des pots-de-vin versés pour décrocher de gros contrats de télécommunications à l’étranger. Le montant évoqué est de 400 millions d’euros.

Plus récemment une autre affaire a ébranlé l’entreprise, portant cette fois sur une tentative présumée de soudoyer un petit syndicat afin de contrer le puissant IG Metall. Un membre du directoire a été incarcéré une semaine à cause de cette affaire où 50 millions d’euros auraient circulé de façon frauduleuse.

En avril, Heinrich von Pierer, président du conseil de surveillance quitte le navire, suivi quelques semaines plus tard par Klaus Kleinfeld, le patron opérationnel.

Peter Lösher a assurer vouloir agir « pour le biens des clients, des collaborateurs, des investisseurs et des actionnaires ». Il a par ailleurs précisé qu’« aucune politique de coupes claires (aurait lieu) en Allemagne ou ailleurs ». Suffisant pour rassurer ?