Un PPP pour associer le CNRS et Dell sur le Centre de Calcul IN2P3

Le Centre de Calcul de l’IN2P3 du CNRS a signé un partenariat public–privé (PPP) de 3 ans sur le traitement massif de données et des moyens de calcul pour la recherche.

C’est un PPP (partenariat public-privé) unique en son genre qui vient d’être signé entre le CNRS et Dell : il concerne le Centre de Calcul de l’IN2P3 et son objectif est de soutenir et développer l’expertise des solutions autour du traitement massif de données et des moyens de calcul pour la recherche. Rappelons que dans un PPP, une organisation publique fait appel à des prestataires privés pour déployer et assurer un service public, et contribuer à son financement.

Le Centre de Calcul de l’IN2P3 (CC-IN2P3) est un institut de recherche fondamentale du CNRS dont la mission est de fournir des moyens informatiques aux expériences de la physique des particules (du CERN en particulier), de plus en plus dans la santé, les sciences de la vie et les sciences humaines et sociales, ainsi que des services de support, réseau, DNS, etc.

Le HPC en ligne de mire

Le contrat prévoit la mise à disposition par Dell d’une plateforme technologique HPC (calcul) et de stockage, qui sera évaluée et testée dans le cadre des expérimentations des ingénieurs du Centre de Calcul.

En dehors du financement conjoint de la plateforme, quels profits vont pouvoir en tirer les deux protagonistes ? « L’objectif est d’évaluer et démontrer, au moyen de tests sur des cas d’utilisation concrets, la pertinence des technologies futures ou de concevoir des solutions informatiques HPC innovantes. Les résultats de ces travaux bénéficieront à la communauté des utilisateurs HPC au travers de livres blancs, bulletins technologiques et benchmarks ainsi que par l’adoption des nouvelles technologies de calcul et de stockage. »

Les domaines dans lesquels intervient l’IN2P3, en particulier les expériences de physique corpusculaire associées au LHC, le plus grand accélérateur de particules du monde, sont parmi les plus gourmandes en ressources de calcul, mais également en développements spécifiques, car il n’existe pas de marché pour des logiciels propriétaires capables de répondre aux attentes des scientifiques. De plus, le Centre de Calcul se doit de rester à la pointe de la technologie, le CNRS et le CERN figurent ainsi parmi les premiers utilisateurs des dernières technologies et à ce titre sont parmi les premiers testeurs des outils déployés par les fabricants.

« L’échange technique et le partage de connaissances entre les deux parties autour des solutions de traitement massif de données nous permettront de mieux appréhender l’impact de l’évolution des technologies matérielles et logicielles et ainsi, de construire les solutions optimisées en termes de performances, de rendement énergétique ou de simplicité de mise en œuvre », rappelle le communiqué.

Le HPC demeure une activité de premier plan pour les acteurs du marché, avec de très fortes marges autorisées par un marché spécifique et de pointe. Le PPP qui lie désormais Dell et le CERN pourrait bien favoriser la mise en œuvre d’architectures novatrices de calcul et de traitement massif de données à la disposition des chercheurs.

Crédit photo © Darren Baker – Fotolia.com