Une fondation pour le développement du secteur numérique

L’organisme vise à promouvoir l’innovation et la recherche dans ce domaine

Désireuses de combler le retard enregistré par la France dans ce domaine, l’Institut Télécom et quatre grandes entreprises ont créé la Fondation Télécom, dans le but de soutenir le développement du secteur.

Lancée au mois de juin, la Fondation Télécom rassemble Alcatel-Lucent, BNP Paribas, France Télécom et SFR autour d’un but ambitieux : lever 25 millions d’euros en 5 ans pour soutenir les projets TIC et promouvoir la société numérique. Atos Origin, Bouygues Telecom ou encore Ericsson participent également à l’aventure.

Pour le directeur de la fondation, François Jutand, l’implication des entreprises dans ce projet démontre une volonté de se placer « au cœur des réflexions sur l’avenir de la société numérique« .

Les différents donateurs et partenaires, selon leur souhait, auront accès aux ressources humaines et documentaires de la fondation. Diplômés qualifiés, doctorants, thèses, rapports de veilles scientifiques ou encore projets de prospective composeront une parties des services accessibles.

La fondation financera quatre chantiers : l’innovation, la recherche, la formation et la prospective. Chacune des écoles de l’Institut Télécom (Télécom ParisTech, Télécom Bretagne, Télécom SudParis,Télécom Lille1, Eurocom et Télécom Ecole de Management) aura en charge le développement d’un projet scientifique destiné à répondre « aux besoins réels de la société ». Nanotechnologie, traitement des données, adaptation des TIC au secteur de l’énergie ou encore développement des technologies destinées aux personnes dépendantes figureront au menu des thèmes développés par les écoles.

Cette nouvelle initiative s’inscrit dans un contexte de prise de conscience générale. Face à l’hégémonie américaine dans les nouvelles technologies et aux puissances montantes que sont la Chine et l’Inde, de nombreux acteurs français souhaitent agir. Pour mémoire, la nomination par le gouvernement d’un secrétaire d’Etat chargé de réfléchir à cette problématique s’était faite en ce sens.