Unix : enfin une nouvelle version HP-UX

Sun n’est plus le seul à occuper la scène médiatique du monde Unix, HP
annonce une nouvelle version HP-UX 11i v3

HP et IBM se devaient de réagir après la multiplication des annonces de Sun sur Solaris? Qui laissaient planer un doute quant à la volonté des deux géants de l’informatique que continuer à faire vivre leurs Unix !

HP tire le premier et annonce HP-UX 11i v3, certes pas une révolution mais l’affichage d’une volonté de prolonger l’aventure Unix, tout en répondant aux attentes nouvelles de ses clients, et en offrant à ses serveurs HP Integrity sous Intel Intanium 2 un OS (système d’exploitation) à la mesure des capacités de la plate-forme.

Rappelons à ce propos que la part de marché d’HP dans le monde Unix oscille de 28 % à 33 %, à égalité avec IBM et Dell, et que le marché Unix d’HP est partagé à peu près à parts égales entre le PA-Risc HP 9000 et l’Integrity Itanium.

Et un marché des services Unix estimé par IDC entre 15 et 20 milliards de dollars par an? de quoi continuer d’attirer les acteurs du marché.

Quoi de neuf sur HP?UX ?

HP a fait monter en puissance son Unix afin de lui permettre de supporter des charges plus lourdes. Par exemple, les performances ont progressé de 20 % à 30 % par rapport à la v2 ; mémoire, processeurs et cartes I/O peuvent être ajoutés ou changés dynamiquement et sans interruption ; les partitions de mémoire virtuelle peuvent être déplacées dynamiquement ; et la pile d’E/S permet de stocker jusqu’à 100 millions de zetaoctets (10 puissance 21).

Côté environnement, l’administration a suivi la tendance à l’automatisation, avec plus de transparence, l’automatisation de la découverte et la configuration automatique du stockage et des chemins d’E/S, HP-UX System Manager Home Page qui simplifie le pilotage et Dynamique Roost Disk pour la mise en ?uvre des correctifs d’OS et d’applications. Sans oublier l’engagement d’HP sur une compatibilité linéaire totale.

Ces fonctionnalités nouvelles ou améliorées font des serveurs Integrity des produits de forte disponibilité sécurisée qu’HP annonce de classe mainframe. De quoi accompagner la ‘mainframisation‘ des serveurs Unix, avec moins de serveurs mais plus critique.

Mais l’évolution la plus significative d’HP-UX porte certainement sur l’amélioration de la virtualisation critique. En plus du déplacement de mémoire dynamique entre machines virtuelles (HPVM) déjà évoqué, HP-UX propose de nouvelles Reference Architectures HP Virtual Server Environment, l’encryption des volumes, le déploiement automatisé du confinement et de l’isolation, et encore une fois une administration simplifié.

Et pour rassurer ses clients, HP maintient sa ‘roadmap‘ sur HP-UX 11i. La v2 est sortie en 2003, la v3 vient d’être annoncée, la v4, qui devrait proposer la virtualisation sans interruption, est annoncée pour 2009, et HP envisage dès aujourd’hui une v5, plus tard?

« La stabilité est une valeur majeure que nous pouvons apporter à nos utilisateurs« , affirme Frédéric Leonetti, directeur de la division serveurs d’HP France.

Certes, mais on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la stratégie Unix des HP et IBM, inévitablement comparée à celle de Sun, qui à la fois continue de porter son Unix Solaris sur les plates-formes x86, propose son OS gratuitement, et joue même la carte de l’open source.

Chez HP, l’avenir d’HP-UX semble intimement lié à celui de ses serveurs Itanium. Retirez l’un, et l’autre risque fort de disparaître?