USA : 21 mois de prison pour l'auteur d'un 'screener'

Fimer un long métrage durant une projection commence à coûter très cher

Dans le monde du piratage des films, deux « méthodes » co-existent. D’un côté, on trouve les fuites provenant des grands studios hollywoodiens. Une copie de travail en DVD s’échappe et se retrouve en quelques heures sur la Toile. De l’autre, il y a les fameux ‘screeners’, ces films enregistrés par des petits malins dans les cinémas au moment même de leurs projections. Malgré la qualité pitoyable de ces copies (agrémentées de bruits de fond divers et variés), ces ‘screeners’ font la joie des internautes pressés de mettre la main sur des nouveaux films.

Aux Etats-Unis, le phénomène prend de l’ampleur et lorsqu’un de ces pirates se fait pincer, la justice a la main lourde. Ainsi, Michel Logan, un jeune homme de 21 ans vient d’être condamné à 21 mois de prison ferme pour avoir enregistré illégalement deux films dans un cinéma de Washington à l’aide son camescope.

Rappelons néanmoins que depuis 2005, le fait d’enregistrer un film dans un cinéma est passible d’une peine de cinq ans de prison.

« Le piratage par camescope est une sérieuse menace pour l’industrie du cinéma« , se lamente John Malcolm, le Mr anti-piratage de la très active MPAA qui représente les Majors du cinéma. « Plus de 90% des nouveaux films se retrouvent en ligne ou sur le marché noir, et la source de ce piratage se trouve à l’intérieur même des cinémas », s’emporte-t-il.

Selon lui, Michel Logan aurait à son actif plus de 100 ‘screeners’ entre janvier 2006 et janvier 2008.

La MPAA estime que le manque à gagner global et mondial de l’Industrie du cinéma est de 18 milliards de dollars par an. Pourtant, aux Etats-Unis comme en France d’ailleurs, le nombre de spectateurs dans les salles obscures est en hausse…