USA : ça se bouscule pour les fréquences mobiles

260 candidats dont Google ont déposé un dossier

Les velléités de Google dans la téléphonie mobile risquent de se heurter à un obstacle de taille. Le lot de fréquences pour réseaux de mobiles que la FCC (Federal Communications Commission), le régulateur des attributions de fréquences radio aux Etats-Unis, qui seront mises aux enchères en janvier prochain, intéresse beaucoup d’entreprises. 266 dossiers ont en effet été déposés.

Outre le géant du Web, des géants comme AT&T, Verizon, Qualcomm ou encore Chevron (pétrole), Vulcan sont sur les rangs.

Rappelons que ces fréquences sont désormais disponibles suite au passage de la télévision américaine de l’analogique au numérique (effectif en 2009). En France, on appelle ça le dividende numérique.

Malgré le nombre très important de candidats, c’est bien Google qui est le plus observé. Le groupe de Mountain View est en effet prêt à débourser jusqu’à 4,6 milliards de dollars pour obtenir du spectre.

Cette somme colossale serait issue des fonds de Google et le groupe pourrait également emprunter de l’argent auprès d’investisseurs.

« Nous considérons qu’il est important de placer notre argent là où vont nos orientations principales« , déclare Eric Schmidt p-dg de Google dans un communiqué. « Les consommateurs méritent plus de concurrence et d’innovation que ce qui existe actuellement dans le monde du sans fil. Peu importe qui emportera les enchères, le vrai gagnant sera le consommateur américain qui obtiendra plus de choix que jamais pour accéder à Internet« .

Les objectifs de Google sont clairs: devenir fournisseur de services de téléphonie mobile et d’accès à Internet ; il pourra nouer des partenariats avec d’autres acteurs intéressés à ce marché, par exemple en leur louant des accès. Les dirigeants de Google ont également répété qu’ils voulaient rendre les réseaux mobiles plus ouverts, afin de permettre aux usagers d’utiliser n’importe quel service ou application Internet, quitte à pouvoir changer d’opérateurs sans surcoût onéreux.

Avec ces fréquences, Google pourrait alors maîtriser une bonne partie de la chaîne de valeur du mobile puisque le géant a également lancé une offensive dans les combinés en proposant une plate-forme ouverte comprenant un système d’exploitation: Android.

Cette plate-forme permettra notamment aux fabricants de mobiles d’intégrer facilement les services stars de Google que sont Search, GMail, Calendar, Picasa, Blogger, Maps ou encore YouTube.

Dans le même temps, l’Open Handset Alliance regroupe de grands noms du secteur, des grands noms prêts à exploiter Android. L’alliance regroupe 34 sociétés dont T-Mobile, Telefonica, Telecom Italia, NTT, Sprint Nextel, China Mobile, HTC, Qualcomm, Motorola, Samsung, LG, Intel.

Les premiers téléphones basés sur la plate-forme Android devraient être accessibles au grand public au second semestre 2008.