USA, les grands médias lorgnent sur la diffusion en ligne

Aux États-Unis, la télévision distribuée par l’intermédiaire du Net fait figure de modèle à suivre. Outre-Atlantique, l’offre légale est en passe de prendre le dessus sur le téléchargement pirate

Tandis qu’une étude du cabinet d’études Harris Interactive pour la BSA, la Business Software Alliance, publiée le 17 avril, affirme que le téléchargement illégal pratiqué par les jeunes américains a chuté de 17 % en deux ans, l’on assiste à l’essor d’une nouvelle méthode de diffusion légale, plébiscitée par les grands médias US : les webchannels.

En 2004, 60 % des jeunes Américains âgés de 8 à 18 ans, ont reconnu qu’ils téléchargent illégalement de la musique, des jeux, des logiciels ou des films. Ils ne seraient plus que 43 % en 2006. Un nouveau phénomène est en plein essor. Les plates-formes de diffusion qui permettent de regarder via Internet des programmes courts accessibles aux abonnés haut débit. Selon Nielsen/NetRating, le potentiel de la vidéo en ligne sur le sol américain est énorme puisque 95,5 millions d’Américains utilisent le haut débit, ce qui fait autant de consommateurs potentiels. À preuve, la multiplication récente des offres de diffusion en ligne. A l’exemple de Disney ABC Television Group, le producteur de séries comme « Desesperate Housewives », qui souhaite rendre l’accès gratuit aux épisodes de la série culte. Le groupe envisage également la diffusion de « Lost » et « Alias ». Bien entendu pour rentabiliser ce nouveau modèle économique, les téléspectateurs vont probablement être bombardés de publicités. Mais le groupe Disney n’a pas le monopole de la télévision en ligne. Ainsi récemment, AOL a annoncé le lancement de in2TV, un service de vidéo gratuite qui devrait proposer jusqu’à 3.400 heures d’émissions. De son côté, face à l’ébullition ambiante, la Fox envisage également de lancer sa formule et de diffuser via son site près de la moitié de ses programmes.