USA : les parents s’opposent au marquage de leurs enfants…

La technologie RFID (marquage des produits avec une puce radio) a donné des idées à Earnie Graham, le principal de l’école Brittan Elementary School, une école primaire de Californie : étendre la technologie à tout ce qui bouge dans l’école !

Le principal aurait sans doute souhaité implanter directement une puce sur chaque élève, enseignant ou personnel de l’école, mais il se contente d’un collier pour chaque individu. Officiellement, le projet a pour but de simplifier une partie du travail administratif, comme l’accès à la bibliothèque et l’emprunt de livres, ou le contrôle des repas à la cantine. Mais Earnie Graham veut aller plus loin, réduire le vandalisme et améliorer la sécurité des élèves. Ainsi, chaque enseignant s’est vu affecter un périphérique lecteur radio. Avec cet appareil, par exemple, l’enseignant se place dans l’encadrement de la porte de sa classe, et l’appareil fait l’appel au passage de l’élève, sans autre intervention. Et l’information est automatiquement transmise à l’administration de l’école. Idem sur certains espaces sensibles de l’établissement, comme les toilettes, où des lecteurs et leurs antennes ont été placés et auscultent automatiquement tous les mouvements ! En revanche, l’école se heurte à l’opposition des parents. Ils n’ont pas été consultés, ni avertis. Ils refusent le projet. Certains dénoncent une réminiscence du roman fiction ‘1984‘ de George Orwell, avec un risque de flicage systématique des enfants. D’autres craignent que les ondes radio ne nuisent à la santé de leurs chères têtes blondes. Mais les plus opposés au projet appartiennent à l’électorat chrétien cher à George Bush. Pour eux, le marquage des enfants est proche de la marque de l’antéchrist évoquée par la Bible ! « Il y a d’autres moyens d’assurer la sécurité des enfants sans les transformer en une pièce d’inventaire« , a indiqué un parent d’élève, rappelant que ses enfants ont 5 et 7 ans ! « Est-ce que l’on essaye de leur apprendre le respect et la vérité, ou est-ce qu’on leur dit que vous ne pouvez croire en personne, que vous êtes toujours sous moniteur, et que quelqu’un est en permanence en train de vous surveiller ?« . Earnie Graham rejette toutes ces accusations. Pour lui, les ondes radio ne sont pas cancérigènes, et il peut à tout instant savoir quels élèves sont dans quelles classe, et retrouver instantanément un élève qu’il recherche. Quant au code à 15 chiffres présent dans la puce au cou de l’élève, elle est cryptée, et ne permet pas d’accéder à des informations privées, comme l’adresse ou le numéro de téléphone. Le système ne serait pas relié à une base de donnée ? On a du mal à le croire ! Et puis, l’expérience aurait déjà été tentée avec succès, et dans plusieurs écoles? au Japon ! Et tout le monde n’y est pas opposé, l’argument sécuritaire a ses adeptes. S’il est difficile de passer à coté des technologies nouvelles, certaines d’entre elles, comme le RFID, attisent les tentations. Et la société américaine est un réceptacle pour les expérimentations, même parfois les plus extrêmes ! Nul doute que les enfants seront bientôt marqués à vie d’une puce d’identité en technologie RFID ! Mais ses concepteurs avaient-ils imaginé que leur produit irait un jour si loin, et marquerait les enfants ?