Qui va racheter Blackberry ?

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Le suspens sur l’acquisition de Blackberry sera levé dans quelques heures. Retour sur les principaux acteurs qui veulent donner un avenir au Canadien.

Blackberry retiendra-t-il l’offre de rachat de Fairfax ? Rappelons que l’échéance des offres de rachat du constructeur canadien arrive à échéance ce 4 novembre (dans la soirée, heure française). Et celles-ci se sont multipliées ces derniers temps après l’annonce, en août dernier, de la volonté de Blackberry de sortir de sa crise, y compris par la vente de l’activité.

Si Fairfax Holdings est le seul à avoir communiqué sur son offre, avec une acquisition de l’action à 9 dollars valorisant Blackberry à 4,7 milliards de dollars, la partie est loin d’être gagnée pour le fonds d’investissement canadien (lire BlackBerry revendu à des fonds d’investissements pour 4,7 milliards de dollars). Le premier actionnaire de Blackberry (avec 10% du capital) compte s’associer à deux autres fonds canadiens et compléter le reste auprès des banques. Fairfax a-t-il réussi à convaincre des établissements financiers à reprendre une entreprise valorisée 80 milliards de dollars en 2008 et qui a affichée une perte de près d’1 milliard au précédent trimestre ?

Fairfax n’est en tout cas pas le seul à croire à l’avenir de Blackberry. Le fonds canadien pourrait, pourquoi pas, s’associer à son confrère Cerberus Capital Management pour mener l’opération à bien. Selon le Wall Street Journal, l’investisseur privé Cerberus avait, début octobre, demandé à consulter les comptes de l’entreprise de Waterloo (lire Blackberry séduira-t-il le fonds Cerberus ?). Sans suite depuis.

Mike Lazaridis : le co-fondateur sauveur ?

Le sauveur pourrait être l’ancien dirigeant et co-fondateur de Blackberry. Mike Lazaridis a commissionné, en association avec Doug Fregin (ancien vice-président), les banques Goldman, Sachs & Co. et Centerview Partners pour les assister dans l’étude du dossier de reprise (lire Mike Lazaridis veut sauver Blackberry). Les deux repreneurs potentiels présentent l’avantage de bien connaître Blackberry et ses rouages.

Autre figure tutélaire potentielle : John Sculley. Si l’ancien dirigeant d’Apple n’avait pas foncièrement brillé à la tête de Cupertino, il avait néanmoins redressé, auparavant, Pepsi Cola face au géant Coca (lire John Sculley, ancien dirigeant d’Apple, s’intéresse au rachat de BlackBerry).

A moins que ce ne soit Lenovo. Également constructeur de smartphones, le groupe chinois numéro 1 mondial du PC (au troisième trimestre) verrait à travers l’acquisition de BlackBerry un moyen d’accélérer sa pénétration sur le marché mobile (lire Lenovo finalement intéressé par BlackBerry).

La surprise Facebook

Si l’acquisition globale de Blackberry échoue, il restera toujours la vente par activité et actifs. En la matière, Google, SAP et Cisco pourraient se montrer intéressés par le portefeuille de brevets (valorisé 1,5 milliard de dollars) ou ses solutions de gestion d’entreprise (BES 10, messagerie sécurisée…). Intel, Samsung et LG sont également à l’affût (lire Cisco, Google et SAP s’intéressent à Blackberry).

Mais la surprise pourrait venir de Facebook. En fin de semaine dernière, le WSJ annonçait que le réseau social s’apprêterait à prendre officiellement position dans le dossier. Une acquisition qui permettrait à Facebook de commercialiser sa propre marque de smartphones (lire Facebook serait en lice pour reprendre BlackBerry). Facebook mettrait alors la main sur une base de 70 millions de clients (certes déclinante) mais aussi quelque 80 millions d’utilisateurs de la solution de messagerie BBM (dont 20 millions issus de l’ouverture de l’offre aux plates-formes Android et iOS).

Qui de Fairfax, Cerberus, Lazaridis, Sculley ou d’une entreprise privée remportera le morceau ? Verra-t-on une association entre plusieurs de ces acteurs pour offrir un avenir à Blackberry ? Réponse dans quelques heures.


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