Retour dans la Valley : EVault et le futur de la sauvegarde en ligne

Silicon Valley San Francisco

En direct de la Silicon Valley : La filiale de Seagate fait évoluer son offre de back-up en ligne vers les services.

San Francisco : Depuis 1997, EVault propose du stockage en ligne, ce qui permet à Terry Cunningham, le patron de la filiale stockage de Seagate, d’affirmer « EVault a inventé le cloud storage » (stockage dans le cloud).

Il est vrai que pour avoir été le premier à déployer à grande échelle le principe d’avoir une seconde copie très éloignée de la donnée, EVault occupe une place enviée, la première dans le monde avec 38.000 clients, 100 Po de données et environ 15.000 restaurations pas mois.

EVault Terry Cunningham
EVault – Terry Cunningham

Terry Cunningham n’entend pas se reposer sur ses lauriers, mais au contraire étendre son activité, ce en quoi la mode du cloud ne peut que l’aider. D’abord en élargissant sa cible. « Nous devons convaincre les petits acteurs de la sauvegarde d’utiliser nos technologies».

Pour cela, EVault compte sur le développement de son réseau de distributeurs qui fournit un service de proximité via la vente indirecte. Et cela tombe bien puisque ces derniers affichent une forte demande de services cloud à destination des revendeurs et des ‘service providers‘.

De la sauvegarde aux services

Mais la principale innovation recherchée par EVAult porte aujourd’hui vers les services à valeur ajoutée autour du cloud. « Le Cloud n’est plus un concept, il est accepté et ne nécessite plus d’évangélisation, analyse Terry Cunningham. Nous devons aller vers la différentiation. Le cloud est accepté, il est temps de gagner ! »

Pour Seagate, cela se traduit par une augmentation des budgets de sa filiale afin de saisir les opportunités qui se présentent autour des différents clouds et des services. « Nous pensons que tout va vite et que tout le monde est un partenaire et un compétiteur. Pour nous, la combinaison gagnante c’est l’orientation services et les relations partenaires ».

EVault n’en oublie pas pour autant que son cœur de business est la sauvegarde du datacenter. Mais que celui-ci prend place en début de chaîne, tandis qu’en fin émerge la protection du ‘end point’, autrement dit la sauvegarde de l’ordinateur portable.

La sauvegarde, et après…

Le cloud prend ici une nouvelle dimension : l’approche SaaS d’EVault est adaptée à la sauvegarde du point final, l’ordinateur portable donc, mais également le PC ou le smartphone et la tablette.

C’est aussi l’approche Cloud Disaster Recovery qui trouve sa solution, les appareils mobiles étant une extension du système d’information qu’il est nécessaire de protéger et surtout de pouvoir en récupérer le contenu en cas, probable pour les personnes qui utilisent leur informatique en mobilité de perte du support et/ou des données, de disposer d’une solution de ‘disaster recovery ‘.

Voici donc énoncé le premier triptyque de l’offre enrichie de EVault : la sauvegarde et restauration (backup & recovery), la sécurité du point terminal (end point), et la reprise après incident (disaster recovery). Et dans probablement les six prochains mois, EVault devrait compléter son offre de services avec une solution d’archivage des données et une autre de synchronisation et de partage de fichiers (à l’image des Box, Dropbox, etc.).

« Notre objectif est de changer le monde du stockage, ambitionne Terry Cunningham. De disposer de plateformes plus intégrées, et d’évoluer moins vers le grand public et plus vers le business. Et nous pensons que nous bénéficierons d’une meilleure adoption en Europe, où nos distributeurs sont plus centrés sur les services ». Une adoption favorisée par les évolutions des directives européennes, auxquelles EVault adhère bien évidemment…

Dans l’ombre technologique de Seagate

Il y a aussi une autre façon de visualiser la stratégie d’EVault. Certes le cloud est évidemment la cible bien médiatique de la filiale de Seagate, mais comme nous l’a indiqué Terry Cunningham l’infrastructure de stockage déployée par EVault intègre principalement les produits de la maison mère : disques durs Seagate, etc.

Or il apparaît dans les projets d’EVault qu’ils sont en partie calqués sur l’évolution de l’offre du constructeur, avec à la fois des approches de stockage, de sécurité (devices), de redistribution (disaster recorery), de long terme (archivage) et de collaboration (synchronisation). Nul doute pour nous qu’en suivant de près l’évolution de Seagate nous pourrons en déduire l’évolution de l’offre de sa filiale stockage dans le cloud…