Veritas joue les ‘utilités’

Sous cette boutade se cache en réalité une évolution du marché du logiciel d’administration du stockage: le « utility computing »

De quoi s’agit-il? De la capacité de fournir à la demande (qu’elle soit manuelle ou automatique), et en fonction de critères d’activité, de performances ou de disponibilité, une ressource informatique destinée à satisfaire un traitement spécifique. Posons le Larousse et voyons ce que cela signifie en clair : il s’agit en fait de rendre l’élément matériel le plus transparent possible aussi bien aux applications qu’aux utilisateurs. De plus, toujours dans cette philosophie à la demande très inspirée de Big Blue, la ressource peut être libérée dès la fin de son utilisation. Mais, pour tout faire communiquer, il faut aussi et surtout virtualiser (et pas seulement le stockage) pour mieux partager l’ensemble des ressources. Il faut dire que Veritas a les moyens de réaliser cette ambition qui permettra enfin de masquer à l’utilisateur la complexité de l’environnement données. Avec 52 % de parts du marché Windows, 70 % de celui de la protection des données, classé leader en matière de logiciel de sauvegarde, de virtualisation, de clustering, de SRM, le premier de la classe affiche une santé insolente avec un C.A. pour le second trimestre 2003 de quelque 413 millions de dollars. Ce qui permet à Jacques Sebag, son directeur général France, de rétorquer, à propos de l’acquisition de Legato par EMC :  » Vous savez, un éditeur de logiciel en anglais est appelé Independant Software Vendor. Ce qui me chagrine désormais dans le cas de Legato c’est ce terme indépendant ! »