VidIP agrège et accélère la transmission de vidéo sur IP

En agrégeant les liaisons IP standard, tout en maintenant un lien virtuel temps réel à forte qualité de service, le routeur vidéo broadcast vidIP de la start-up Mediatvcom peut apporter une réponse aux contraintes de la vidéo professionnelle et des opérateurs

Spécialisée dans la convergence de la vidéo et des télécoms, Mediatvcom annonce vidIP, un ensemble d’outils contribuant au transport de la vidéo sur IP pour la transmission de professionnel à professionnel, qu’il s’agisse de la TV mobile ou de l’IP vidéo.

Le routeur vidIP TSS-110 est un équipement de proximité qui peut être utilisé aussi bien par une chaîne jusqu’à sa tête de distribution, ou pour acheminer du contenu, comme par exemple d’un événement à la régie finale, ou encore pour la transmission ‘live’ de vidéos. En agrégeant plusieurs lignes DSL, vidIP permet d’atteindre des débits standards de l’ordre de 6Mbits/s, et jusqu’à 15 à 20 Mbits/s? Une start-up qui répond à la demande d’un marché C’est pour répondre au développement de la vidéo dans les technologies de l’information que Mediatvcom a développé sa technologie GatherLink pour transporter la vidéo en direct sur des liens DSL, et non plus comme c’est actuellement le cas sur de la fibre ou via le satellite, avec ses contraintes très fortes en terme de débits et de coûts. Développé en interne et sur les fonds propres de la start-up, cette technologie permet l’amélioration de la couche de transport, des flux de redondance et de la correction des erreurs, en apportant un traitement spécifique à la vidéo. vidIP supporte les contraintes de l’Ethernet comme de l’IP, mais en revanche supprime les temps de latence du satellite. Il répond en ce sens à une attente des professionnels de la vidéo et des médias en permettant de supprimer le ‘gitter‘, ce phénomène vidéo de variation des délais lors de la traversée des réseaux à l’origine des décalages. La solution accepte des sites émetteurs éparpillés, qui seront ensuite concentrés sur le site récepteur. En agrégeant les flux à destination, elle garantit la restitution identique au bit près, dans le même ordre et avec les mêmes caractéristiques temporelles. Une appliance de concentration des débits vidéo Le routeur vidIP TSS-110 se présente comme une appliance, sous la forme d’un rack 1U. Mais, à la différence de beaucoup d’autres appliances dans d’autres domaines, il n’est pas nécessaire de brancher un PC pour gérer le routeur. Un afficheur LCD permet d’établir la configuration de base autour d’une interface Web, et permet de proposer différents profils. Là encore, la solution répond aux attentes des professionnels du ‘broadcast’, qui préfèrent employer des solutions à la gestion indépendante et locale. À la différence de la plupart des solutions existantes qui privilégient l’optimisation via des protocoles propriétaires, vidIP repose intégralement sur des standards, en particulier le protocole RTP basé sur MPEG2 pour le transport des formats vidéo jusqu’aux MPEG4. « Nous avons choisi de ne retenir que le codec standard, complété de mécanismes comme la correction des erreurs basés sur les spécifications du ProMPEG Forum« , nous confirme Denis Vergnaud, co-fondateur et directeur technique de Mediatvcom. Une solution au potentiel élargi VidIP est susceptible d’intéresser une multitude d’acteurs, en particulier pour l’acheminement en ‘live’ des programmes, pour lesquels il représente une alternative pour l’accès des bouquets IPTV avec un coût réduit. Les chaînes TV, même si elles disposent déjà de solutions adaptées à l’acheminement de la vidéo, seront intéressés par les coûts réduits de distribution, par la diffusion ‘live’ sans temps de latence, par l’accessibilité en des lieux qui ne sont pas couverts, ou encore par le potentiel des liaisons IP avec lesquels elles peuvent envisager de faire ce qu’elles veulent. Les opérateurs télécoms sont aussi très gourmands d’IPTV. La solution devrait leur permettre de rentrer sur certains marchés, en particulier ceux de la VOD, avec des coûts intéressants. « Les économies peuvent s’inscrire dans une échelle de 3 à 10, selon les distances, les équipements en place et les frontières à franchir. Mais en matière de tarification, comme pour le ‘broadcast’, nos coûts restent opaques car les configurations sont variables. » Une start-up à suivre? Basés sur l’utilisation des réseaux IP non spécialisés, et non plus sur de coûteuses liaisons dédiées, vidIP pourrait jouer un rôle important dans la diversification des modes de diffusion de la télévision et de la vidéo. Sa réduction des coûts devrait sourire aux opérateurs, comme aux chaînes de télévisions nationales ou locales, au moment où sonne le glas des grands acteurs qui voient leurs parts de marché et d’audience grignotées par une multitude de nouveaux professionnels de l’audiovisuel qui sauront apprécier une solution de diffusion des contenus vidéo proposée pour une fraction du coût des liaisons satellites ou fibres. Une démarche de start-up

Mediatvcom, créé en 2003 par Denis Vergnaud. Et Olivier Jullien, est une des start-up qui a intégralement autofinancé la R&D qui a abouti au routeur visIP.  »

Notre activité de conseil nous a permis de détecter ce besoin auquel nos compétences ont permis de répondre. S’est installée chez nous une logique de produit au profit du ‘broadcast’ et des télécoms. Nous avons autofinancé son développement, et nous avons bénéficié d’une aide remboursable de l’Anvar pour le recrutement. Nous cherchons des partenaires financiers qui nous accompagneront dans nos ambitions, et en particulier dans notre projet dévolu à l’international, de rechercher des distributeurs et des intégrateurs. »