Virus sur l'iPhone : G Data dénonce le marketing des éditeurs de sécurité

L’éditeur estime que les risques de sécurité sont quasiment nuls

Depuis que l’iPhone est sorti, et surtout depuis le lancement de la version 3G, nombreux sont les ‘experts’ en sécurité annonçant une catastrophe imminente pour les utilisateurs. De part sa connectivité aux SI des entreprises, notamment pour les mails, les Cassandre ont rivalisé d’études dramatiques sur les risques liés au terminal à la pomme : intrusion, vol d’information etc… Bref, tout à été fait pour donner des sueurs froides aux RSSI déjà gavés d’un discours similaire autour du danger supposé des smartphones.

Pourtant, cette poudre aux yeux est souvent dénoncée. Certes, iPhones et autres smartphones constituent un risque, mais il demeure très faible. Un discours repris aujourd’hui par G Data, un éditeur de sécurité qui prend le contre-pied de la propagande officielle.

Selon Dr. Dirk Hochstrate membre du conseil d’administration de l’entreprise, « Même si Apple atteint ses objectifs de vente de 10 millions d’iPhones vendus dans le monde d’ici la fin de 2008, sa part de marché ne dépassera pas 1%. Dans ce contexte, l’idée d’exploiter l’iPhone avec des logiciels malveillants est très fantaisiste. Il est évident que certains éditeurs de sécurité tiennent simplement à s’installer sur ce nouveau marché de niche”.

« Aujourd’hui, les quelques virus analysés sont en réalité des preuves de concept, sorte de virus d’essai peu nuisibles créés par des auteurs de virus pour des raisons de prestige… Mais nous pouvons rassurer les propriétaires d’iPhone, du point de vue économique, le développement et la distribution de logiciels malveillants sur iPhones et Symbian n’est pas rentable », explique de son côté Ralf Benzmüller, Directeur du laboratoire de sécurité de G Data.

Et ce constat s’applique à tous les smartphones. « Au cours des 6 derniers mois, G Data a identifié 41 nouveaux programmes malveillants affectant Symbian, le système d’exploitation le plus répandu pour les smartphones. A titre comparatif, il faudrait 2h30 pour découvrir une quantité similaire de logiciels malveillants sous Windows ».

Par ailleurs, avec un marché éclaté entre Windows mobile, Symbian (Nokia), PalmOS, et RIMOS, le risque diminue. Selon des experts, les cybercriminels ne sont pas encore intéressés par ces attaques. Ils préfèrent encore, et de loin, se monter des botnets (réseaux de PC infectés) et réaliser des opérations de phishing juteuses. Pour Mark Rash, responsable de la technologie pour FTI Consulting, les usagers devraient davantage se préoccuper du vol de leurs combinés que du vol de donnée sur leurs terminaux.

« Certains éditeurs ont volontairement accentué les risques pour développer les ventes de leurs solutions de sécurité mobile », poursuit l’éditeur qui a décidé de ne pas commercialiser de solution de sécurité pour les smartphones« tant qu’il n’y a pas de réels risques, c’est une question d’éthique », précise Stéphanie Kayser, Country Manager France.

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