Vivendi fait un peu moins que prévu

Le groupe confirme néanmoins ses objectifs pour 2008

Pour le premier semestre, Vivendi rate de peu le consensus. Le groupe de médias et de communication fait état d’un résultat opérationnel ajusté (Ebita) de 2,567 milliards d’euros, soit une baisse de 1,1% sur un an. Les analystes attendaient 2,593 milliards. Son bénéfice net atteint 1,222 milliard d’euros au premier semestre, soit une baisse de 19,9% sur un an.

Explications : le groupe a subi des coûts de restructuration de sa filiale de téléphonie mobile SFR qui a avalé Neuf Cegetel et les activités fixes de Tele2. Son Ebita est de 1,340 milliard d’euros contre 1,359 milliard attendus. L’opérateur a enregistré pour 10 millions d’euros de coûts de restructuration liés au rapprochement avec SFR et de Neuf et une dépréciation accélérée d’actifs d’exploitation pour 11 millions d’euros.

Groupe Canal+ a dégagé un Ebita de 351 millions, conforme aux attentes, tout comme Universal Music Group (UMG), première maison de disque mondiale, à 259 millions.

L’Ebita de Vivendi Games a chuté de 22,7% à 92 millions d’euros sur le semestre en raison de coûts de développement et marketing.

Le groupe avait annoncé il y a un mois son chiffre d’affaires, en hausse de 10,2% sur la période, à 11,268 milliards d’euros. Pour le seul deuxième trimestre, il atteignait 5,99 milliards d’euros, en hausse de 15,1 % et de 17,4 % à taux de change constant par rapport à la même période 2007.

Par ailleurs, le groupe a annoncé que l’augmentation de capital envisagée en décembre 2007 à la suite de l’acquisition de Neuf par SFR et de la création d’Activision Blizzard, dont Vivendi détient 54%, est aujourd’hui « inutile ».

« Nous avons réalisé nos acquisitions en utilisant moins que de cash que nous avions pensé », a déclaré Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi. « Nous pouvons poursuivre notre développement de Vivendi avec la structure de bilan telle qu’elle est aujourd’hui sans faire appel au marché ».

Vivendi confirme également ses objectifs pour 2008 avec une croissance de son résultat net ajusté comparable à celle de 8,3% en 2007, à périmètre équivalent.