Vivendi quitte pour de bon l’industrie des télécoms

Vivendi annonce la signature définitive du rachat de sa filiale brésilienne GVT à Telefónica, sa dernière activité télécoms en cours.

Une nouvelle page se tourne dans l’histoire de Vivendi. Hier, jeudi 18 septembre, le Conseil de surveillance du groupe média, après avis favorable des syndicats, vient de donner son feu vert à l’accord de rachat de sa filiale brésilienne GVT par Telefónica. Vivendi avait annoncé, fin août, être entré en négociations exclusives avec l’opérateur espagnol pour finaliser cette opération.

Détenu à 100% par Vivendi, GVT devrait rapporter 4,66 milliards d’euros « dont il faudra déduire la dette bancaire d’environ 450 millions d’euros et les ajustements du besoin en fonds de roulement », précise Vivendi. L’entreprise devra également s’acquitter d’environ 500 millions d’euros d’impôts sur les plus-values. En novembre 2009, lors de la prise de participation majoritaire dans GVT, la valorisation de l’opérateur brésilien s’élevait à 2,8 milliards d’euros. Une belle plus-value de près de 1,8 milliard, donc.

Vivendi garde un pied dans le secteur

Après la vente de SFR à Numericable (qui attend les éventuels ajustements que lui demandera l’Autorité de la concurrence) et celle de Maroc Telecom l’année dernière, Vivendi met un terme, au moins temporaire, à ses activités dans l’industrie des télécoms. Une stratégie en phase avec la volonté du groupe de se concentrer sur l’activité média et contenus.

Capitalistiquement parlant, Vivendi conservera néanmoins un pied dans les télécoms. La vente de GVT se traduit par une participation à hauteur de 7,4% dans le capital de Telefónica Brasil (valorisé plus de 2 milliards d’euros) et de 5,7% de Telecom Italia (dont Telefónica est le premier actionnaire et valorisé un peu plus de 1 milliard). Une logique participative similaire à celle de l’opération SFR à travers laquelle Vivendi conserve 20% du capital de la nouvelle entité, au moins pendant un an. Un lien avec l’industrie des télécoms qui pourrait faciliter un hypothétique futur retour dans le secteur à l’avenir.

La vente de GVT, qui doit encore recevoir l’aval des autorités locales des télécommunications (Anatel) et de la Concurrence (Cade), devrait être finalisée avant la fin du premier semestre 2015.


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