Vivendi redresse la barre: merci Cegetel / SFR!

Le géant des médias réduit sa perte et ses dettes. Surtout grâce à Cegetel

La méthode Fourtou serait-elle efficace? Les derniers résultats de Vivendi Universal prouvent, en tout cas, que la situation s’améliore pour un groupe qui était au bord de la rupture il y a une an.

La perte nette de l’entreprise est ainsi passée de 815 millions d’euros au premier trimestre 2002 à 319 millions au premier trimestre de cette année. Le résultat net reste négatif mais connaît, lui aussi, une amélioration. Il ressort en perte de 56 millions d’euros, contre une perte de 182 millions d’euros un an plus tôt. Le résultat d’exploitation a grimpé de 39% à 844 millions d’euros, contre 607 millions d’euros au premier trimestre 2002. Ce chiffre correspond à une base pro forma, c’est à dire en excluant Veolia Environnement et VUP, vendus en 2002 et 2003. 14 milliards de dette Autre grand sujet de préoccupation: la dette. Celle-ci s’élevait à 15,3 milliards d’euros à la fin mars 2003, contre un endettement net de 35 milliards d’euros le 30 juin 2002 et de 12,3 milliards d’euros fin décembre 2002. A la fin du mois de mai, la dette était estimée à 14 milliards d’euros. La vente des actifs américains du groupe (Vivendi Universal Entertainment) devrait amplifier cette tendance. Au niveau des détails des résultats, on note que le bon élève du groupe est encore et toujours Cegetel (téléphonie fixe et mobile). La filiale enregistre une progression de 30% à 465 millions d’euros. Canal+ voit sa situation s’améliorer: la chaîne à péage annonce un résultat d’exploitation positif de 158 millions d’euros contre une perte de 68 millions un an plus tôt. Et cela, malgré une hémorragie régulière d’abonnés. Enfin, l’activité musique avec le major Universal connaît un repli: une perte d’exploitation de 28 millions d’euros contre un bénéfice de 27 millions au premier trimestre 2002.