VMware aide les scientifiques du Cern à exploiter leurs données

Le LHC va produire des quantités de données phénoménales. La virtualisation permettra d’utiliser au mieux les ressources de calcul disponibles au sein du Cern

À quelques jours de la conférence VMworld 2008, qui se tiendra du 15 au 18 septembre à Las Vegas (plus de 14.000 visiteurs sont attendus !, silicon.fr y sera), VMware dévoile une utilisation originale de sa solution de virtualisation.

Le tout nouvel accélérateur de particules LHC (Large Hadron Collider) va fournir des quantités inimaginables de données à traiter. Les physiciens du Cern (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire) utilisent la grille de calcul du LHC, laquelle regroupe environ 40.000 processeurs, capables de traiter 15 pétaoctets de données par an.

Soucieux de la nécessité d’exploiter au mieux toutes les ressources disponibles, les logiciels fonctionnent sous un système d’exploitation Linux, CernVM, qui fonctionne dans une machine virtuelle. Le tout peut ainsi être déployé sur tout type de machine (qu’elle soit sous Windows ou Mac OS X), laquelle offrira alors son temps de calcul inutilisé à la grille de calcul, sans aucun redémarrage préalable.

Les Mac sont très populaires dans le monde scientifique. Dans ce cas, VMware Fusion est utilisé. Pour Predrag Buncic, chef de projet R&D en virtualisation au Cern, « la disparité des configurations complique la fourniture d’applications à l’ensemble de nos physiciens. C’est pourquoi nous examinons dans quelle mesure la technologie de virtualisation peut nous aider à atteindre nos objectifs. Avec VMware Fusion, les utilisateurs de Mac peuvent utiliser exactement les mêmes machines virtuelles – et les mêmes logiciels – que les utilisateurs de PC qui exécutent VMware Player ».

Notez que cette solution astucieuse est également testée par Renault, dans le cadre d’un projet d’étude mené par Intel. Elle permettra, là encore, d’utiliser les postes bureautiques et les stations de travail comme puissance de calcul complémentaire.