VMware Fusion : un portage délicat vers Apple Silicon

VMware Fusion Apple Silicon

VMware commence à expérimenter, en cercle restreint, son portage de Fusion sur Apple Silicon. Où en sont les travaux ?

Envie de tester Fusion sur Apple Silicon ? C’est maintenant possible… sur demande. VMware s’était engagé sur ce portage le jour même de l’annonce de la puce M1. C’était en novembre 2020. Six mois plus tard, l’éditeur avait fait un point sur l’avancée des travaux. Les défis qu’il évoquait alors sont toujours d’actualité. En tout cas d’après le responsable de l’offre Fusion.

Il y a notamment la question des VM x86. En la matière, la position de VMware n’a pas changé : ce n’est pas dans ses plans. En particulier parce que :

  • Microsoft développe l’émulation x86 dans WoA (Windows sur Arm)
  • Les conteneurs multiarchitectures se démocratisent
  • La plupart des applications Linux ont une version Arm
  • De « bons outils » open source sont disponibles (QEMU est cité)

Il y a aussi des éléments indépendants de la volonté de VMware. En particulier, les conditions de licence de Microsoft. Elles n’autorisent ni l’usage de WoA sur des machines virtuelles, ni celui de Windows 10 sur Apple Silicon*. Bilan : « Linux est la priorité ». Pour les VM macOS, on repassera. En l’état, elles ne sont pas prises en charge, la faute à des incompatibilités d’API.

Sur les VM Linux aussi, il manque des choses. Par exemple, la gestion de l’accélération GPU. Elle requiert des travaux pour intégrer les outils VMware dans les différentes distributions.

VMware travaille aussi au portage d’ESXi sur Arm. Le projet s’est récemment ouvert aux serveurs à deux sockets et à des cartes de développement NVIDIA.

* Dans l’absolu, Windows 10 « devrait fonctionner », nous assure-t-on. Mais sans support, donc (pas de pilotes, ni d’outils de gestion).

Photo d’illustration © Apple