Vodafone fait le ménage dans sa direction

Le premier opérateur mondial de téléphonie mobile traverse une passe difficile et pourrait devenir la cible d’une OPA

Le géant britannique doit mener la bataille sur deux fronts. D’un côté, les performances financières marquent le pas et l’opérateur doit revoir ses ambitions à la baisse. Dans le même temps, un vent de contestation souffle sur le management du groupe.

Chris Gent, ancien patron de l’opérateur, annonce qu’il renonce à son poste honorifique de président à vie. « Je ne veux pas qu’une mauvaise interprétation du rôle de président à vie puisse être utilisée pour porter atteinte aux perspectives du groupe », a-t-il expliqué. Déjà, plusieurs dirigeants de poids ont quitté le navire, dont le directeur marketing Peter Bamford. Lord MacLaurin, président du conseil d’administration a dû, pour sa part, faire acte d’allégeance à Arun Sarin, le directeur général tout puissant. Il avait osé remettre en question son poste suite aux difficultés du groupe. Rappelons que le directeur général est régulièrement attaqué par la presse britannique et européenne, et par certains observateurs. Beaucoup souhaitent clairement le voir partir. Vodafone anticipe un ralentissement de la croissance de ses recettes et une baisse de son excédent brut d’exploitation au cours de 2006. Autant de nouvelles qui fragilisent Vodafone. Une OPA agressive est alors possible. Selon le quotidien britannique Mail on Sunday, des fonds d’investissement réfléchiraient à une offre globale de 100 milliards de livres, soit la bagatelle de 145 milliards d’euros. Une offre néanmoins jugée peu crédible par les observateurs.