Vodafone joue la prudence et déçoit

Le géant de la téléphonie mobile s’inquiète pour ses marges

Le britannique Vodafone a jeté ce mardi le trouble sur les marchés financiers. Le numéro un mondial de la téléphonie mobile affiche des résultats semestriels en progression mais fait montre d’une grande prudence quant à ses perspectives pour 2006-2007. Ce qui évidemment ne plaît pas du tout aux investisseurs.

Le groupe a annoncé pour le premier semestre un excédent brut d’exploitation (EBE ou Ebitda) en hausse à 6,7 milliards de livres (9,95 milliards d’euros) pour un chiffre d’affaires de 18,3 milliards, ce qui est légèrement supérieur à la prévision moyenne des analystes (17,96 milliards). Mais tout en réaffirmant prévoir pour l’ensemble de l’exercice une croissance de 6 à 9% du chiffre d’affaires, ainsi que des marges inchangées, voire en baisse d’un point de pourcentage, il a déclaré que ses marges semestrielles avaient reculé à 37,9%, contre 39,4%, et s’est déclaré prudent pour 2007. Il estime que son cash-flow libre de 2007, la croissance de son chiffre d’affaires dans la téléphonie mobile et ses marges d’exploitation à l’extérieur du Japon seront plus faibles qu’en 2006. En marge de l’annonce de ces résultats, Vodafone a une nouvelle fois réaffirmé son intérêt pour le français SFR qu’il partage avec Vivendi. Vodafone détient 43,9% du capital de SFR, Vivendi contrôlant pour sa part 55,8% de l’opérateur mobile. Depuis de nombreuses années, le britannique ne cache pas son ambition de ‘monter’ dans le capital du deuxième opérateur hexagonal. « Nous avons toujours dit que nous aimerions devenir majoritaires dans SFR, mais l’entreprise n’est pas en vente pour le moment et cela dépend évidemment du prix demandé », explique un porte-parole de Vodafone.