Vodafone paye le prix fort pour se renforcer en Afrique

Le britannique déboursera 900 millions de dollars pour s’emparer de 70% de Ghana Telecom

Vodafone poursuit sa stratégie d’expansion dans les pays émergents. Dernier épisode en date, le rachat de 70% de Ghana Telecom, troisième opérateur du pays, pour la bagatelle de 900 millions de dollars. Le reste du capital est détenu par le gouvernement du Ghana.

« Le Ghana est l’un des marchés les plus intéressants d’Afrique: le nombre d’abonnés au mobile y croît de plus de 55% par an et la pénétration du mobile y est d’environ 35% », déclare dans un communiqué Arun Sarin, le directeur général de Vodafone.

L’opérateur détient actuellement 17% de part de marché avec environ 1,4 million de clients fin mars. Il est en outre le premier opérateur de téléphonie fixe du pays.

Depuis plusieurs années, Vodafone multiplie avec succès les investissements dans les pays émergents afin de compenser la maturité des marchés occidentaux. Le géant britannique est présent en Turquie (rachat de Telsim pour 4,5 milliards de dollars), en Inde (rachat d’Hutchison Essar pour 10,7 milliards de dollars) et également en Afrique avec des participations au Kenya, en Tanzanie, au Mozambique et en République démocratique du Congo.

En Afrique, Vodafone doit néanmoins batailler avec Orange (France Télécom). Le groupe français est présent dans 12 pays africains, dont 5 pays d’Afrique de l’Ouest. En mars 2007, le groupe français s’est offert des licences mobiles en Guinée, Guinée Bissau, en République de Centrafrique, au Kenya et au Niger.