La VoIP revient sur Terre au deuxième trimestre

Le marché des équipements VoIP et IMS est en recul au 2e trimestre. Une baisse normale face à la dynamique du premier trimestre, analyse Infonetics.

« Il n’y avait nulle part d’autre où aller que vers le bas, ce qui est exactement ce qui s’est passé au deuxième trimestre. » C’est ainsi que Diane Myers, analyste principale chez Infonetics, résume la tendance du marché mondial des fournisseurs de solutions de VoIP et IMS (IP Multimedia Subsystem) au deuxième trimestre. Tendance en baisse de 11 %, à 658 millions de dollars, par rapport au précédent trimestre.

Et Diane Myers d’expliquer que « l’année a débuté avec un big bang grâce aux demandes record d’équipements LTE au premier trimestre, mais il n’y avait aucun moyen pour les équipementiers de maintenir cette croissance de manière consécutive ». Autrement dit, si le deuxième trimestre recule, ce n’est pas parce que le marché dégringole, mais parce que le premier trimestre a « trop » bien marché. Un rythme impossible à tenir pour les opérateurs qui s’équipent, ou pour les fournisseurs ?

Le recul des États-Unis et de l’Asie

À noter cependant que, forte de la poursuite de la demande en solutions mobiles, la zone EMEA (région Europe, Moyen-Orient, Afrique) a, contrairement à la moyenne, connu deux trimestres consécutifs, et annuel, de hausse. Il est vrai que, rien qu’en France, de nouveaux réseaux se construisent autour de l’arrivée de la 4G LTE.

En Amérique latine, le Brésil et le Mexique ont été les principaux pourvoyeurs du marché de l’IMS et VoIP avec un trimestre en hausse de 47 % par rapport à la même période 2011. En bref, c’est le ralentissement de l’Amérique du Nord et de l’Asie qui ont provoqué le recul global.

Part de marché des équipementiers VoIP et IMS au 2e trimestre 2012 (source Infonetics)Dans son étude, qu’Infonetics détaillera le 29 août à ses clients, l’analyste note le grand retour de Huawei à la première place du classement. Le constructeur chinois occupe à lui seul près d’un quart du marché au cours de la période étudiée. Il repasse devant Genband, Alcatel-Lucent et Nokia Siemens notamment (voir schéma ci-contre).

Huawei conservera-t-il sa place au troisième trimestre ? Difficile à dire face aux « fluctuations que les principaux vendeurs s’attendent à subir tant que les opérateurs de réseaux et opérateurs sans fil continuent passer leurs ordres de manière sporadique », indique Infonetics.


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