Voix sur IP : peut-on contrôler la qualité du réseau ?

La téléphonie sur réseaux IP ne se mesure pas uniquement à l’aune des économies escomptées. Encore faut-il s’assurer que son réseau supporte la prioritisation des flux, sans faire tomber les autres applications

La téléphonie sur réseau IP se banalise, tous les acteurs du marché y travaillent, y compris les spécialistes de la mesure de qualité.

Les fabricants de sondes de test réseau, comme Sniffer Technologies, Fluke Networks ou Network Instruments, ont mis au point des outils capables d’être prédictifs sur des critères de qualité de service. Network Instruments vient de présenter une nouvelle version de sa solution « Observer » qui apporte des éléments de réponse. Sa sonde GigaStor, avec la version 11 du logiciel cité, permet de passer au crible jusqu’à 8 tera-octets (8.000 gigas!…) de données et la possibilité de localiser des retards de transmission sur 10 liaisons simultanément (réseaux locaux Giga-Ethernet, réseaux télécoms ou radio 802.11a/b/g). Et s’agissant d’évaluer la qualité, la solution s’appuie sur toute une batterie de critères: l’état des appels, l’état de la gigue (distorsion dans les débits), la configuration des appels, leur durée, les fins de réservation (teardown)… Mais plus original et plus critique, il faut également jauger des facteurs subjectifs de la qualité des communications vocales: d’où le facteur MOS/R (notation subjective de 0 à 5 prenant en compte, par exemple, les ‘empairments‘, liée au rapport signal/bruit, etc.) , avec hiérarchisation de la qualité de service. Une telle solution de test ne s’achète pas au premier coin de rue: il en coûte 14 k-euros, en version de base, et jusqu’à 40 k-euros pour la version 4 tera-octets! Mais le fait est qu’à examiner de près les mesures fournies par de tels instruments, force est de constater que les réseaux IP sont certes moins fragiles qu’auparavant mais restent très exposés à d’innombrables perturbations -innombrables sauf à installer ces super joujous arbitres de la qualité!