Vol du code Windows: Microsoft menace pour limiter l’hémorragie

La firme de Bill Gates presse les internautes de ne pas télécharger le fameux code piraté, tout en les menaçant de représailles juridiques

Le discours rassurant de Microsoft suite au vol d’une partie du code source de Windows 2000 et NT4 n’aura tenu que quelques jours. Surtout depuis que des pirates ont mis à jour de premières failles en exploitant les quelque 13,5 millions de lignes de codes volées (lire notre article). Après avoir joué la sérénité, la firme semble montrer des signes d’inquiétude voire de panique.

L’éditeur a ainsi fait circuler sur la messagerie de Kazaa, la célèbre plateforme de ‘peer-to-peer’, un message enjoignant les internautes à ne surtout pas télécharger le code source. « Nous demandons aux utilisateurs, premièrement, d’arrêter tout simplement de le partager et de le distribuer, et, deuxièmement, de l’effacer et de le détruire », explique le porte-parole de Microsoft, selon qui des réponses positives auraient été obtenues… Peines civiles et criminelles Car l’éditeur sait bien que cette initiative pacifique sur le thème du « attention les gars, faut pas télécharger notre code, c’est pas bien » n’aura aucun impact. Pire, il peut titiller la curiosité de nombreux internautes. Du coup, Microsoft brandit aussi le bâton. Selon plusieurs sites spécialisés, Microsoft a, à la manière de la RIAA (l’Industrie américaine du disque), expédié à des fournisseurs d’accès Internet des lettres leur demandant d’empêcher certains de leurs abonnés de diffuser le code source dans les réseaux d’échange de fichiers. On se demande comment. Et on ne voit pas comment les FAI peuvent accéder à une telle demande. Dans cet e-mail Microsoft devient menaçant: « Si vous avez téléchargé ou offrez en partage le code source, vous pourriez faire face à de graves sanctions pénales ». L’affaire est donc prise très au sérieux à Redmond qui n’hésite pas à sortir la grosse artillerie (d’avocats) pour stopper la propagation du code un peu partout dans le monde. Des efforts qui s’avèrent, pour l’heure, peu efficaces.