Le vol de terminaux mobiles, un casse-tête pour les responsables IT

Les vols de terminaux mobiles augmentent. Et les salariés tardent de plus en plus à déclarer la disparition de leur terminal, et des données qui y sont stockées, auprès de leur employeur.

Combien de temps met un salarié à déclarer perdu ou volé le téléphone mobile de l’entreprise ? Deux jours en moyenne, rapporte Kaspersky en marge de son IT Security Risks Survey réalisée sur la base de 3 900 sondages dans 27 pays entre avril 2013 et mai 2014.

Si on peut se réjouir que la majorité des salariés (50%) rapportent à leur employeur la perte de leur mobile dans la journée, ce taux chute néanmoins de 10 points par rapport à 2013. Du coup, 38% des salariés attendent 48 heures avant de signaler leur problème. Et 9% le cachent 3 jours ou plus (jusqu’à 5) pour se manifester.

L’étude nous apprend également que les vols de portables passent de 14% en 2011 à 25% en 2014. Face à la banalisation du phénomène, les employés tendent à réagir moins rapidement. Des retards qui allongent les délais moyens de réactivité des départements IT et accentuent les risques de pertes de données de l’entreprise. Pour 19% des cas, la disparition du terminal se traduit par la perte de données de l’entreprise. Soit une organisation sur cinq directement concernée par le phénomène.

« La prévalence croissante des appareils mobiles volés peut être un facteur contribuant à l’apathie des employés, alors qu’un smartphone volé peut maintenant être considéré comme un événement fréquent et non comme une crise exceptionnelle qui mérite de l’attention », avance Kaspersky.

C’est dans la zone Asie-Pacifique que les employés sont les moins prompts à réagir. Seuls 47% déclarent la perte d’un mobile le jour même. Mais la région a fait un énorme progrès puisqu’ils étaient 74% dans ce cas l’année précédente. Les Asiatiques sont suivis des employés nord-américains dont 47% effectuent leur déclaration le jour même du vol.

L’IT de plus ne plus concerné par les mobiles

Ces phénomènes constituent un vrai casse-tête pour les responsables IT. Ils sont 52% à se sentir « plus concernés par la question mobile » que les précédentes années. Et 43% vont jusqu’à estimer que la mobilité professionnelle « introduit trop de risque » malgré les gains de productivité apportés. Les politiques de BYOD (Bring Your Own Device) sont considérées comme une source de croissance du risque par 42% des répondants.

Malgré ces réticences, l’usage de la mobilité dans l’entreprise ne cesse de s’étendre. Plus d’un tiers des sondés (34%) considèrent l’intégration des appareils mobiles comme une priorité devant les mises à jour hardware et le déploiement des technologies de virtualisation. Les responsables IT n’ont pas fini de s’arracher les cheveux.

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