Wanadoo ‘blacklisté’ aux USA: l’interdiction n’est pas systématique

L’accès aux sites gouvernementaux et militaires américains n’est pas interdit à tous les abonnés français de Wanadoo. La maison mère France Télécom reconnaît un problème mais parle d’épiphénomène

La nouvelle a fait grand bruit. Ce mardi nous expliquions que les abonnés français de Wanadoo n’avait pas accès à certains sites gouvernementaux et militaires américains. Et notamment www.fvap.gov, The Federal Voting Assistance Program, qui permet aux citoyens des Etats-Unis, surtout les expatriés, d’être guidé pour pouvoir voter à distance aux élections.

L’information, révélée par le Herald Tribune et confirmée par France Télécom, montrait que ce blocage durait depuis deux ans. Le quotidien expliquait que le Pentagon craignait des attaques de piratage sur ses sites sensibles. Ce mercredi, de nombreux lecteurs de Silicon.fr, abonnés à Wanadoo, nous indiquent que l’accès à ces sites fonctionne très bien. D’autres au contraire, confirment le blocage depuis leurs PC. Bref, une certaine confusion règne. Après avoir publié un rectificatif, un porte-parole de France Télécom éclaire un peu notre lanterne. « Il s’agit d’un épiphénomène », explique-t-il. Il y a bien des abonnés qui ne peuvent pas accéder à certains de ces sites en .gov et en .mil. Mais cela concerne une toute petite minorité. Nous n’avons pas d’explications logiques à ce phénomène. Mais il n’y pas de quoi fouetter un chat ». Cependant, France Télécom a bien essayé de comprendre le pourquoi du comment. L’opérateur a formulé deux demandes au Cert (l’agence américaine de sécurité des réseaux) il y 18 et 6 mois. Le Cert agit comme un médiateur en relayant cette demande auprès des sites concernés. « Mais nous n’avons pas encore obtenu de réponse », indique le porte-parole. L’opérateur ne sait pas non plus précisément combien de ses abonnés sont bloqués. France Télécom ne souhaite pas que ce dossier se transforme en affaire d’Etat et réfute les explications, faisant croire à une punition diplomatique, qui ont circulé ça et là. L’opérateur n’envisage pas de mesures particulières à court terme. Mais estime tout de même que cette situation est « bizarre ». Appel à nos lecteurs!

Vous avez été nombreux à vous manifester suite à cet article. N’hésitez pas à continuer. Signalez-nous les blocages que vous observez lorsque vous tentez d’accéder aux sites militaires et gouvernementaux américains. Vos avis sur: redaction@silicon.fr