Webmethods, ou les architectures SOA en pratique

Quelques mois après l’acquisition d’Infravio, Miko Matsumura, vice-président
marketing des produits SOA chez WebMethods revient sur ses évolutions récente.
M. Matsura fait partie du SOA Adoption Technical d’Oasis (Rock Attitude !).

Pourquoi l’approche SOA apporte-t-elle des solutions aux managers des systèmes d’information ?

SOA offre clairement l’opportunité d’ouvrir -enfin- la discussion entre informaticiens et responsables ‘métiers’. En effet, l’informatique reste souvent focalisée sur ses propres processus de systèmes d’information, tandis que les autres filtrent tout à l’aune de l’opérationnel et de leurs activités.

L’approche SOA nécessite autant les apports de ces deux types d’acteur. Il n’y a pas de gouvernance SOA sans un croisement de ces informations, qu’il s’agisse de projets BPM (Business Process Monitoring), BAM 5Business Activity monitoring).

Avec l’acquisition d’Infravio pour 38 millions de dollars l’été dernier, Webmethods dispose d’une solution robuste de gouvernance SOA.

Au-delà du marketing, SOA recouvre-t-elle aussi une réalité financière ? L’explosion de SOA favorise l’expansion des projets et de l’informatique, et contribue à notre réussite financière. D’autant plus que les entreprises en transformation s’y convertissent et apportent plus d’utilisateurs, ce qui génère autant de revenus. Actuellement, cette technologie répond parfaitement aux attentes, et nous sommes prêts pour proposer la meilleure offre, surtout dans le cadre d’un mariage BPM et SOA.

Pourquoi choisir les solutions SOA de WebMethods plutôt que d’autres ? Tout d’abord, je tiens à souligner que le cabinet Forrester Research crédite notre solution de leader dans l’intégration BPM. Autre atout majeur : notre philosophie ?human Centric components? distingue par exemple les traitements selon les profils (informaticiens ou opérationnels) afin de leur présenter un outil adapté et compréhensible.

Et surtout, Infravio unifie deux des plus importants composants de gouvernance SOA : le registre (registry) qui gère le référencement des services Web et le repository (référentiel) qui stocke les informations enrichies sur ces mêmes services. De plus, il assure une distinction importante entre ces deux briques, pour respecter clairement les spécifications UDDI (Universal Description Discovery and Integration). En effet, le registre ne contient que les informations compatibles à cette spécification. Le client a donc le choix d’utiliser l’un ou l’autre de ces éléments, ou bien les deux. Parmi les conséquences : les règles informatiques et opérationnelles sont traitées distinctement. Une caractéristique qui permet de ne pas imposer aux organisations (ou aux filiales) la logique centralisée et les règles rigides des systèmes d’information. En revanche, imposer les règles des activités à l’informatique donne rarement de bons résultats. D’où l’importance de séparer les deux logiques.

On a trop longtemps voulu faire croire aux entreprises à la magie des processus informatiques qui reflèteraient l’image de l’organisation ou l’inverse, selon les courants. Un traitement différencié permet pourtant de s’en approcher. Car en cas de changement, il suffit de modifier ou d’adapter le ou les modules impactés, sans bouleverser automatiquement tout le modèle. Si le processus ne correspond plus à une règle opérationnelle (business rule), il suffit de l’adapter, voire de réutiliser des composants déjà développés.

Depuis 1999, nous disposons de 50 développeurs spécialisés dans les architectures SOA. C’est pourquoi nos solutions et nos interfaces plaisent aux utilisateurs, et elles séduisent les informaticiens parce qu’elles permettent de générer simplement des applications faciles à maintenir.

Et l’open source n’est-il pas une concurrence menaçante et imminente ?

Dans le monde SOA, on trouve plusieurs projets ‘Open Source’, comme des moteurs BPEL (Business Process Execution Language). Aujourd’hui, ces solutions sont peu matures mais devraient vite s’améliorer et suivre l’exemple de JBoss, avec lequel nous avons d’ailleurs signé des accords.

Notez qu’il peut nous arriver d’utiliser des briques ‘Open Source’ compatibles avec certains SO dans nos propres solutions.

Dans la gouvernance SOA, il existe également des annuaires UDDI comme jUDDI, mais encore trop légers pour une utilisation en entreprise.

Quelle sera la prochaine évolution post-SOA ?

La prochaine étape, déjà entamée, concerne la connexion entre les mondes SOA et BPM, qui apportera une plus grande flexibilité des architectures informatiques afin qu’elles s’adaptent de façon réactive aux évolutions de l’entreprise. Le système d’information jouera alors réellement un rôle stratégique bien plus intéressant, et reflètera plus fidèlement la réalité de l’entreprise.

Pour fédérer les énergies et obtenir de bons résultats, le modèle BPM délogera enfin les projets peu réalistes de Business Process Re-engeniering, qui n’ont pas tenu leurs promesses.

Les solutions BPM permettront également d’unifier et d’homogénéiser les multiples informations de l’entreprise, actuellement regroupées dans d’innombrables documents Visio et PowerPoint, premiers outils de BPM sur le terrain.