Wi-Fi : moteur de croissance pour les télécoms

Une étude prévoit un développement « rapide et fort » dès cette année

Le Wi-Fi est-il le levier de croissance tant attendu par le secteur des télécoms? Certainement, répond une étude du Cabinet Mercer Management Consulting. Il faut dire que cette technologie radio, qui permet de se connecter sans fil et à haut débit à Internet, en étant proche d’une borne (

hot-spot), se développe de plus en plus. Les bornes poussent comme des champignons et les opérateurs lancent des offres dédiées. Pour le cabinet, « le WiFi est une opportunité stratégique réelle pour le secteur. Il participera avec l’ADSL et l’UMTS à la révolution du haut débit ». Mercer envisage une croissance « rapide et forte », favorisée par plusieurs facteurs dont l’arrivée à maturité de la technologie, l’assouplissement du cadre réglementaire et le développement des accès Internet à haut débit et mobile. Le Wi-Fi représente donc une manne. Mais qui va en profiter? Pour les auteurs de l’étude, le marché devrait évoluer vers la création de fournisseurs spécialisés de services Internet sans fil pour les « hot spots », avec la mise en place d’offres au niveau national par les opérateurs. UMTS complémentaire Mais cette technologie ne va-t-elle pas cannibaliser l’UMTS, la troisième génération, de téléphonie mobile, censée offrir les même services? Sans cesse repoussé, l’UMTS risque pour certains de ne pas rencontrer le succès escompté à cause du développement du Wi-Fi. Faux répond l’étude qui estime que les deux technologies sont complémentaires. Une position qui reste à vérifier. L’étude souligne également qu’un usage résidentiel du WiFi, en complément du câble ou de l’ADSL, « ouvrira la voie à de nouveaux modèles de consommation domestiques intégrés ». Enfin, le cabinet estime qu’il y aura en France entre 1.500 et 8.000 « hot spots » commerciaux d’ici à 2007. Ce marché est évalué entre 40 et 120 millions d’euros à cet horizon, soit « moins de 6% » des revenus générés par les données dans le chiffre d’affaires global. Ce qui est assez faible finalement.