Les inséparables Wifi et femtocell au secours de la 3G

Wifi femtocell

Avec un volume de données estimé à 7652 Po en 2016, l’explosion du trafic web mobile laisse augurer d’une saturation des réseaux 3G / 4G. Le recours aux puces femtocell pourrait néanmoins changer la donne.

À l’horizon 2016, le trafic Internet émanant des terminaux mobiles représentera 7652 pétaoctets de données, un volume sans précédent, sur une dynamique de croissance exponentielle. Les réseaux Wifi et les puces femtocell en concentreront 60 %, à en croire une étude de Juniper Research.

Alors que la démocratisation des smartphones et des tablettes numériques s’orchestre plus rapidement qu’escompté, l’échéance laisse augurer d’une saturation imminente des réseaux 3G et 4G. Alertés à cet égard, les opérateurs télécom ont réagi en ordre dispersé, mais leurs efforts semblent amenés à porter leurs fruits à terme.

La panacée se nomme femtocell. Initialement destinées à étendre la couverture réseau dans les zones rurales, ces puces radio ont trouvé un autre usage : canaliser les ondes 3G et les redistribuer aux équipements connectés sur le principe d’un réseau Wifi conventionnel. Cette redirection des connexions sur des points d’accès sans fil agissant tels des modems routeurs désengorge d’autant les réseaux mobiles.

Une troisième génération en approche

L’arrivée, au cours de l’été, de la troisième génération du femtocell, portera à 14,4 Mbit/s sur 8 canaux le débit descendant des boîtiers qui en sont équipés, contre 7,2 Mbit/s à l’heure actuelle. En outre, c’est autant d’agrément pour certains appareils munis d’une interface Wifi, mais dépourvus d’une connectivité 3G. Typiquement, les appareils photo, les baladeurs MP3, les tablettes numériques ou les consoles portables, quand bien même il existe des adaptateurs pour carte SIM qui remplissent une fonction similaire.

Fin 2011, Free a entrepris de généraliser le concept dans ses box. Les autres opérateurs, SFR en tête, lui ont emboîté le pas, avec en toile de fond l’avènement de la 4G. Mais le femtocell n’en est encore qu’à ses balbutiements. En France, il circulerait tout au plus quelque 100 000 boîtiers ainsi équipés. La relative indifférence – ou la méconnaissance – des particuliers contraste avec l’intérêt manifeste de la RATP, dans sa quête d’une solution viable pour déployer la 3G dans les transports parisiens.

Le femtocell sera notamment mis à l’épreuve cet été outre-Manche, lors des Jeux olympiques de Londres. La capitale britannique s’est constitué un réseau Wifi qui inclut des hotspots hybrides compatibles 3G.

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